Chapitre 40 : Ecole Buissonnière

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Il resta pensif quelques secondes et puis soudain son visage s'éclaira. Un grand sourire apparu sur ses lèvres :

- J'ai une idée.

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- Hum ?

- Qu'est-ce que tu dirais d'une petite virée ?

- Comment ça ?

- Tu sais... Rien que toi et moi. On peut sécher les cours aujourd'hui.

- Heu... Je ne sais pas trop. Dis-je hésitante.

- Allez s'il te plait. Ne réfléchis pas trop.

Il se mit à faire bouger ses sourcils de manière suggestive et je ne pus m'empêcher de sourire.

- Quand on ne réfléchit pas avant d'agir, on fait des choses stupides.

- Ce n'est pas toujours vrai ! Dit-il en me faisant un clin d'œil.

Je secouai la tête en souriant à court de mots. Il a dû prendre mon silence pour une approbation parce qu'il démarra immédiatement la voiture :

- On a cours Carl ! je protestai encore.

- Oui, et alors ? On est déjà en retard de toutes les manières.

- Oui, mais c'est pas une raison ! J'suis une bonne élève, moi. Je ne sèche jamais les cours !

- Oh, je suis sûre que dans le fond t'as toujours voulu le faire.

- Pfff, n'importe quoi !

Il me sourit mais n'ajouta rien. Il était bien décidé et je ne pouvais rien y faire. La vérité, c'est que cette escapade ne me déplaisait pas... Pour une fois, je décidai de ne pas trop réfléchir aux conséquences de mes actes et je me détendis.

- Bon, on va où ?

- C'est un secret !

- Je connais tous tes endroits préférés Carl. Dis-je.

- Oui, mais tu ne connais pas celui-là.

- Ah oui ? C'est où ?

- Haha, Bien essayé bébé. Mais, je ne dirai rien.

Il tourna à droite et je me rendis compte qu'on ne se dirigeait pas vers le centre-ville. Il prit l'autoroute et en quelques minutes, on sortit de la ville. Mais il ne s'arrêta pas. Il roula jusqu'à ce qu'on se trouve sur une route presque déserte. Sur notre droite, la route était bordée par de grands arbres qui dissimulaient certainement un parc ou un champ.

- Je sais qu'on ne s'entend pas bien en ce moment, mais ce n'est pas une raison pour m'envoyer dans un endroit bizarre pour me zigouiller hun ! Je lançai.

Il éclata de rire.

- Meuh non, t'inquiète.

- Mouais.

Il commençait à faire un peu chaud, je retirai donc ma veste et je cherchai le bouton qui servait à ouvrir la fenêtre. Dès que je trouvai, la vitre glissa vers le bas dans un bruit sourd. Le vent entra immédiatement dans la voiture et ébouriffa mes cheveux. Au début, je tentais de les contrôler, pour éviter qu'ils partent dans tous les sens ; mais je finis par laisser tomber quand je vis que çà ne servait à rien.

Je me tournai ver Carl et je remarquai qu'il avait les yeux fixés sur moi.

- Quoi ? demandai-je en fronçant les sourcils.

- Non... rien, Dit-il en souriant d'un air énigmatique.

Je hochai les épaules et je fis comme si de rien était. Il n'allait pas vouloir me dire alors pourquoi insister. Le trajet continua ainsi, dans un silence plus ou moins confortable. De temps en temps, je remarquai les petits coups d'œil qu'il jetait dans ma direction.

Amis pour la Vie ?Where stories live. Discover now