Chapitre 13 : Ce n'est pas du romantisme Chérie.

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Bref, la partie la plus intéressante de la soirée était sur le point de débuter et j'avais hate !

Les jeunes de l'école commencèrent à débarquer. Ils étaient tous surexcités ! Brad brancha les baffles et la musique retentit encore plus fort, mais cette fois ci, avec un style beaucoup plus moderne. Je montai à l'étage me changer et je portai une petite robe noire sexy avec des paillettes et des chaussures à hauts talons noires. Je me remaquillai. Quand je revins dans le salon, la pièce était tellement remplie qu'on pouvait se croire en boîte de nuit ! Tout le monde dansait et bougeait au rythme de la musique électro.

- Oh, t'es belle ! Allez viens, on va danser ! me cria Luce sortie de nulle part. Elle aussi s'était changée et portait un short et une chemise maintenant.

Nous arrivâmes sur la piste de danse improvisée. Elle était bondée et tout le monde sautait et bougeait au son de David Guetta : I gotta feeling. C'était génial !

Je dansai encore sur quelques sons avant de me rendre compte que je n'avais pas encore vu Carl ! Ni aucun des autres garçons d'ailleurs.

- Tu sais où sont les gars ? Je demandai à Luce en hurlant pour me faire entendre.

- Quoi ?

Argh. Voilà ce que je détestai le plus dans ce genre de soirée.

- J'ai dit : tu sais où les garçons sont passés ? Je criai plus fort encore

Elle secoua la tête et je me mis à regarder autour de moi, histoire de voir si je pouvais les trouver dans la foule. C'est à ce moment-là que je vis Isabelle. Dans une robe hyper courte et rouge vif qui faisait son entrée comme si elle était dans mon incroyable anniversaire et que c'était SON anniversaire. Elle attira l'attention de plusieurs personnes mais à mon grand soulagement, tout le monde se détourna assez rapidement d'elle.

Je décidai de faire pareil et je parti à la recherche des garçons. Enfin, à la recherche de Carl surtout, je l'avoue. Après 3min de fouille intense en forêt amazonienne, 3 côtes cassées et un œil au beurre noir, j'abandonnai. Il faisait trop chaud à l'intérieur et j'en avais marre de me faire bousculer.

Je me retirai donc dans la cuisine histoire se souffler un peu et surtout de trouver une boisson non-alcoolisée. Tout le monde savait qu'on n'avait pas le droit d'en boire, mais il y avait partout de la bière, des cocktails alcoolisés et autres.

Moi, je préférais toujours faire attention. J'avais entendu trop d'histoires sur des filles bourrées qui finissaient dans le lit de mecs qu'elles ne connaissaient même pas. C'est vrai que j'étais un peu parano sur les bords, mais bon : ne dit-on pas mieux vaut prévenir que guérir ?

Je me servais un verre de Coca quand mon téléphone sonna. J'étais surprise de voir que c'était Carl.

- Allo ?

J'entendais l'écho de la musique derrière lui.

- Où t'es ma puce ?

- Dans la cuisine, pourquoi ?

- Euh...

- Allo !?

- Hum... Qu'est-ce que tu dirais si on en parlait de vive voix ?

- Mais...

« Tut-tut-tut... »

Il m'avait raccroché au nez ! Je n'en revenais pas. Tout d'un coup, je sentis une main se poser sur mon épaule et je sursautai.

- Putain, Carl tu m'as fait peur ! lançai-je.

- Désolé ! ça va ? Tu t'amuses bien ? Qu'est-ce que tu fais là ?

- Oui, oui. J'ai juste un peu chaud.

- Ah...

- Tu voulais me dire quelque chose ?

- Euh, Que tu es splendide ce soir.

- Oh... Merci ! dis-je en souriant. Il sourit aussi et mon cœur rata un battement.

- Mais de rien. Au fait, ça te dirait de me retrouver en fin de soirée sur le toit ?

- Sur le toit ?

- Oui, Kris. Le toit.

Il se mit à rigoler, mais moi je le regardais étonnée. Je ne comprenais pas pourquoi il voulait que je le rejoigne là-bas.

- Mais...

- En fait, on a une vue splendide sur la ville pendant la nuit. Et le lever du soleil est juste à couper le souffle.

Oh...

- Oh... Ce serait génial ! J'veux bien. Je ne te savais pas si... romantique, me moquai-je.

- Ce n'est pas du romantisme, chérie, mais juste du... du...

Pendant qu'il parlait il s'était rapproché et me tenait maintenant par les hanches.

- Du quoi Carl ? J'essayais de rester zen. Mais ses mains sur moi m'empêchaient de réfléchir.

- Oh, je n'en ai aucune idée ! dit-il en souriant.

Il se pencha tout doucement et enfouit son visage dans mon cou. Je devins rouge automatiquement. Mon cœur se mit à battre beaucoup plus vite. Putain, à quel jeu est-ce qu'il jouait ?

- T'es sur que tu vas bien Carl ? murmurai-je mal à l'aise.

- Non, répondit-il sur le même ton. Je suis en manque de câlins. Et en ce qui concerne les câlins, t'es imbattable.

- Ah !

Il me serra plus fort dans ses bras. Nous restâmes dans cette position quelques instants. Serrés l'un contre l'autre.

- Tu m'as surprise ce soir.

- Pourquoi ?

- Ton comportement avec ta mère. Je veux dire, tu as choisi de lui pardonner. Ou en tout cas d'essayer de passer à autre chose et ça lui a fait un bien fou. Et je pense qu'à toi aussi.

- C'est parce que j'ai suivi les conseils avisés d'une certaine demoiselle.

Il releva la tête, me fixa droit dans les yeux et sourit. Je fis de même. A cet instant précis, j'oubliai tout ce qui me bloquait. Toutes les barrières que je m'étais mise délibérément pour ne pas être blessée.

Plonger dans ses yeux et m'y noyer...

Il rapprocha lentement son visage du mien et au moment même où nos lèvres s'effleuraient :

- Carl ?

Nous nous séparâmes à temps pour voir entrer Brad. Il nous regarda bizarrement avant de demander :

- Qu'est-ce que vous faites ici ? Tous seuls ?

- Mais rien, on buvait juste un peu... commença Carl.

- Ah... Parce qu'il n'y a pas assez de boissons dans le salon ? ironisa-t-il

- Tu sais que je préfère ne pas boire d'alcool. Commentai-je doucement.

Bizarrement, il parut me croire et fit :

- Ah oui ! Allez, viens Carl, il faut que j'te montre quelque chose !

Carl me fit un clin d'œil et s'en alla avec Brad.

- J'espère que çà vaut la peine ! Maugréa-t-il.

Quand ils furent hors de la pièce, je me laissai glisser le long de la paroi jusqu'à ce que je me retrouve par terre. Mon cœur battait à la chamade. Je repensai à ce qui venait de se passer et je souris comme une pauvre conne. Je restai encore quelques secondes, le temps de me remettre totalement de mes émotions, puis je sortis. Il fallait que je raconte ça à Luce !

Amis pour la Vie ?Where stories live. Discover now