La Marcheuse de rêves - TOME 1

-Prologue- (réécrit)

Je continuais de courir, courir sans m'arrêter. Devant moi, les arbres ressemblaient à des ombres terrifiantes qui semblaient me narguer. Le ciel était d'une couleur noire comme l'encre, constellé ça et là d'étoiles lointaines tandis que l'air semblait venir d'une autre planète. Il était lourd, humide, et à chaque inspiration j'avais l'impression qu'un poids énorme se rajoutait sur mes épaules et pesait sur ma poitrine. J'entendais mon cœur battre la chamade et mes oreilles bourdonnaient continuellement. Je mourais d'envie de m'arrêter et de sombrer dans un profond sommeil, seulement je savais que je ne pouvais pas m'attarder.

Soudain, je fus sortie de mes pensées par le sentiment que j'étais sur la bonne voie. Je sentis comme un sensation familière me traverser, comme si quelque chose en moi me soufflait d'aller par là. Je ne savais d'où me venait cette certitude mais je me fiai à mon instinct et bifurquai à droite. L'obscurité gagnait de plus en plus la forêt à mesure que le chemin se resserrait et mon champ de vision ne se limitait plus qu'à un ou deux mètres devant moi. Je m'obligeai donc à ralentir mon rythme et au bout d'un moment, je débouchai dans une clairière baignée par la lune.

Instinctivement, je m'avançai en son centre et patientai, sachant pertinemment ce qui allait se passer. Les paupières closes, je laissa ma respiration se calmer et les battements de mon cœur reprendre un rythme normal. Lorsque enfin je rouvris les yeux, une lumière aveuglante m'éblouit. À l'aide de ma main je me protégeai de son éclat, ne laissant filtrer à travers qu'un fin faisceau lumineux. Mon crâne me fit un mal de chien et je tombai à genoux, comme toujours complètement déboussolée par cette avalanche de lumière et de sons embrumant brusquement mon esprit. Lorsque cela prit fin, je rouvris prudemment les yeux mais ne vis qu'obscurité. Malgré ça je savais que le pire restait à venir et ne fis aucun mouvement pour m'échapper.

Soudain, je ressentis une vive douleur me traverser et elle fut d'une telle violence que je poussai un hurlement venant du plus profond de mon âme. La lame fut retirée de mon dos et mon corps tout entier à présent à l'agonie, je m'écrasai brutalement sur le sol, des larmes incontrôlables dévalant mes joues à mesure que des vagues de douleur se déversaient en moi. Je me sentis baigner dans quelque chose de liquide et tiède, et, tandis que mes dernières forces m'abandonnaient, j'entrouvris les yeux et aperçus deux yeux bleus horrifiés plonger vers moi au ralenti et sentis des bras puissants me serrer avec désespoir.

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Bonjour, bonjour ! Voilà le prologue, j'espère qu'il vous a plût !

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Victoria 💙