XXXVIII- Le couronnement (1)

206 24 29
                                    


Mendrac posa un regard froid et déterminé sur les membres de son armée. Celle-ci s'étendait à perte de vue et était constituée de toute sorte d'espèces, allant des Marcheurs de rêves aux Faunes, en passant par des Trolls, des Loups géants ou encore des Banshees. Tous ceux qui ne croyaient pas en un avenir sous le règne de la reine Elena, s'étaient rangés à ses côtés et ils avaient fait le bon choix. Certes, certains s'étaient alliés à lui par peur d'être anéantis mais ils ne regretteraient pas de l'avoir fait. C'était une nouvelle ère qui allait bientôt voir le jour, sous son commandement, Aragon allait devenir le royaume le plus puissant et prospère des sept Couronnes.

Une fois Aragon à sa merci, Mendrac prévoyait déjà de s'emparer des autres royaumes, celui de Lys était sa prochaine cible, gouverné par un roi qui n'allait pas tarder à mourir, c'était le plus faible des sept et de fait, le plus accessible. Une fois tous les royaumes sous son commandement, un plus grand projet verrait le jour, celui de conquérir le monde des Humains et d'en éradiquer le plus possible. Cette vermine ne méritait pas de vivre selon lui. Ils étaient faibles, inutiles.

Soudain, un raclement de gorge provenant de sa droite le sortit de ses pensées de conquêtes et d'extermination. Il se tourna vers Lydia, dont la beauté irradiait de jours en jours. Ses longs cheveux de feu étaient balayés par le vent du nord et son regard émeraude le dévisageait avec insistance. S'il n'y avait eu qu'eux deux dans cette plaine, il se serait jeté sur elle sans hésitation. Il se serais emparé de son visage pour l'embrasser avec fougue et tout son corps serait devenu sien.

Il passa sa langue sur ses lèvres sèches et vit les joues de Lydia se teinter légèrement de rouge. Le Marcheur de rêves esquissa un sourire victorieux et se tourna vers mon fils, positionné à sa gauche. Celui-ci observait leur armée sans laisser paraître ses pensées.

- Alors, qu'en dis-tu Aiden ? Ne me crois-tu pas capable de vaincre ta demi-sœur avec cette armée ?

Il leva un sourcil pour accompagner son interrogation.

- Je pense qu'avec cette armée, tu peux vaincre n'importe qui, répondit simplement son fils sans détourner le regard.

Mendrac sourit à pleine dents et laissa échapper un rire confiant.

- C'est bien ce que je pensais, dit-il en reportant son regard sur les milliers de soldats en attente de ses ordres.

L'heure était venue de passer à l'étape supérieure et de s'emparer une fois pour toute de ce royaume et du trône qui lui revenait de droit. Lui seul avait les épaules pour porter une couronne et non pas cette gamine qui ne savait même pas contrôler ses pouvoirs et qui ne connaissait rien à ce monde ! Aucune personne saine d'esprit n'irait donner un royaume à une gamine de 18 ans, qui avait été élevé par des humain qui plus est ! Non... il allait éviter cette erreur monumentale en s'emparant lui-même du trône.

Il fit un pas en avant pour bien surplomber son armée sans pitié et après avoir pris une grande inspiration, il s'adressa haut et fort à ses soldats.

- Je ne ferai pas de grand discours comme le font les grands rois ou les grandes reines, pour la simple et bonne raison que je ne suis pas comme eux. Je ne suis pas aussi faible qu'eux, je ne dois pas suivre les mêmes règles, et enfin je n'ai aucune pitié. Eux se cachent peut-être à l'intérieur de leur forteresse, protégés par des sorts et des murs de dix mètres de haut, mais ils n'ont pas notre force et notre détermination ! Chacun d'entre vous à une bonne raison de se battre à mes côtés, certains par vengeance, d'autres par volonté de changement, ou encore par simple soif de sang. Dans tous les cas, nous sommes tous ici pour une chose : la victoire ! Alors je ne vous demande qu'une chose : n'ayez aucune pitié.

La Marcheuse de rêves - TOME 1Where stories live. Discover now