11.

6.6K 728 118
                                    

Le réveil fut très rude.

Je n'ai pas eu assez d'heures de sommeil malheureusement mais le charbon m'appelle, je ne peux raccrocher.

Je me suis levé du sofa avec un tas de courbatures. Pourquoi ai-je voulu jouer au putain de mec galant en laissant une connasse dormir dans ma chambre?

C'est bien l'une des premières fois où je flanche, mes coups d'un soir ne dorment généralement jamais chez-moi.

-         Jaffar?


Je me retourne légèrement et aperçois Maëlys dans l'un de mes long tee-shirt. Son regard, sa posture, ses lèvres, son allure me rendent bête face à elle.


-       Ouais Maël.

-       Ça va, bien dormi?

- Archi pas, d'ailleurs c'est la dernière fois que j'te passe mon lit!


Elle est restée stoïque voyant aucun sourire se dessiner sur mes lèvres. En effet, je n'ai pas du tout dit cela sur le ton d'une plaisanterie, j'étais très sérieux.


- Euh je... je sais même pas quoi te répondre! c'est toi qui as fait le déjeuner, t'as ramené des pains au chocolat?

- Hein? J'ai une tête à faire ça moi?



À la seconde d'après, Émilie est apparue avec un gros chignon et son chocolat Frappucino de chez Starbucks à la main.


- C'est moi, bon bref Jaff t'es prêt?

- Prêt à quoi?

- Bah, à bouger au travail.

- Ah en plus d'être comme sa petite sœur, tu es également sa collègue?

- En quelque sorte ouais

- Vous bossez dans quoi? Jaffar, tu ne m'as jamais parlé de ce que tu faisais dans la vie en vrai quand j'y repense.

- Peut-être que ça ne te regarde pas.

- Je ne me suis pas adressée à toi ma chérie, garde ta rancœur pour toi.

- Rancœur elle a dit... remballe, j'espère pour toi que tu n'as pas touché à mes croisants et pains au chocolat.

- Non t'en fait pas, on fait attention à notre ligne nous, tu devrais faire pareil.

-     T'inquiètes pas, le «vrai» sport me suffit amplement, je ne me contente pas du sport de chambre contrairement à toi.

-     Tu devrais t'y mettre parce que tu sembles assez frustrée pour le coup.

-     Mais c'est qu'elle a sacrément du répondant cette conne!

-     C'est bon, rendez pas ouf s'il vous plaît. Vas y Émilie je vais me préparer. Essayez de ne pas non plus vous entretuer pendant mon absence.

-     Ça ne risque pas, je viens avec toi.




Émilie lui a lancé un sale regard noir, un regard rempli d'une haine débordante. Quant à moi, j'avais encore la tête dans le cul, je ne pouvais et ne voulais prendre aucun parti. Maëlys s'est joint à moi, je me suis arrêté une fois dans le couloir.



l'alchimiste Where stories live. Discover now