l'alchimiste

29.

Pendant qu'elle m'embrassait,
une montée d'adrénaline est apparue.
Ses douces mains, ses longs ongles convoitaient avec douceur ma nuque. Mes mains contournaient les courbes de sa taille. Son souffle était déjà saccadé.

En un élan de recule, je me suis maladroitement éloigné d'elle. Elle s'est rapidement rabibochée à mon corps, comme si cela lui était presque vital.

Sa jambe gauche se joint à la limite de mon entrejambe, elle désire être sur ma totale emprise, elle meurt d'envie d'être à ma merci, je le lis dans ses gestes corporels. Cléa lève ma lèvre supérieure à l'aide de ses deux doigts, ses beaux yeux se désarment en suivant les miens.

- Tu... tu as peur? ose t'elle me demander dans le creux de l'oreille.

- Peur? La peur est présente qu'en cas de danger ou de menace. À moins que t'estimes que tu sois dangereuse, je ne vois pas de quoi je pourrais avoir peur.

- Peur de finir...

- En toi, je conclus.

Ses joues semblent se chauffer. Elle émet un mouvement de retrait, je la rattrape par les hanches et faufile mes mains en dessous de sa jupe. J'effleure ses cuisses du bout de mes doigts, son bas résilles me fait défaut. Adossé au rebord du bureau, je suis son seul équilibre, elle est appuyée contre moi. J'enlève son collant.

Elle retrousse proprement mon bonnet.

- Ça sert à rien de le remettre, tu veux que je te soulève avec un bonnet?

- Je suis amoureuse de ton couvre chef.

Amusée, elle sourit puis reprend du service en s'emparant de ma bouche. Je déplace la table basse installée à l'avant du sofa et la porte jusqu'à ce dernier. Je ne suis pas encore en elle qu'elle gémit d'impatience. J'ai envie d'elle, mais mon cerveau vient de reprendre le dessus.

- Qu'est ce que...

- Je peux pas mélanger cul et business.

- Je partage le même avis. Mais toi et moi c'est différent. Ça ne changera rien. Je n'ai jamais couchée avec un de mes...

- Il n'y a rien de différent, c'est pareil. Nous sommes désormais associés, j'me vois pas baiser la nana avec laquelle je bosse. Ça n'a rien à voir avec toi Cléa.

- Je n'en fait pas une affaire personnelle t'inquiètes, je comprends complètement. T'es très pro et c'est nickel l'Alchimiste!

Pourquoi elle me facilite autant les choses? Elle se lève du canapé, repositionne ses quelques mèches baladeuses, remonte sa jupe mais laisse cependant sa poitrine en évidence.

Cette gonzesse me cherche.

-   Je vois très bien ton petit jeu.

-   Tant mieux, je m'en cache pas.

-   La définition complète d'une femme.

-   C'est à dire?

-   T'es sournoise, vicieuse et maligne.