25.

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Aeby suivait mes instructions, comme il le fallait, mes mains étaient placées aux extrémités de ses cuisses. Nous étions assez proche, voire très proche. Mais rien d'ambiguë. D'un regard extérieur, c'est vrai qu'on pourrait croire autre chose.

Sarah était là.

Le regard tiré vers nous, vêtue d'une petite brassière et d'un legging, elle se déhanchait excessivement devant tous les adhérents de la salle. C'est donc avec ce genre de fille que Brahim sort? Et bah!



- Tu la connais?

- Ouais, ouais, elle travaille pour... je bosse avec elle en quelque sorte.

- Tu peux pas lui dire de contrôler ses yeux? J'aime pas la façon dont elle guette.

- Vous les nanas sérieux.

- Ça veut dire quoi ça?



Sarah est arrivée jusqu'à nous.
Histoire de me «saluer», j'imagine.

Elle me tend premièrement sa main.



- Coucou, l'Alchimiste!

- Sarah.

- Oui, j'suis surprise de te voir ici.

- T'en fais pas, c'est la première et dernière fois qu'on se croisera ici.

- Ça me dérange pas de t...

- Bref, tu voulais m'dire quelque chose?

- Euh non pas spécialement c'était seulement pour te dire bonjour quoi. Bon bah je te laisse alors continuer ton sport.

-   Ouais, merci.



Elle s'en va, tourne ses talons et continue ainsi son défiler de la mort. Ridicule.
Je la trouve complètement ridicule.



-   Insupportable cette meuf!

-   De?

-   Elle et ses copines sont remplies de manières, des vraies chieuses.

-   Tu la connais?

-   Non même pas mais elle vient souvent à la salle. Disons que j'ai eu l'occasion de la voir faire ses petites crises de divas.

-   J'vois. Bon on continue dix minutes et je m'arrache après. Redresse toi bien!






Après avoir terminé notre séance, Aeby a récupéré mon numéro pour la prochaine fois. J'ai ensuite regagné ma voiture.

Je sais pertinemment que Sarah va raconter ce qu'elle a vu à toute la clique et si ça arrive jusqu'à mes oreilles...

Ça risque de ne pas le faire du tout.

S'immiscer dans ma vie c'est une chose que je ne peux vraiment pas adhérer.



Pendant le trajet, j'imaginais déjà mon plat de tajine. Je pensais qu'à ça. Mon ventre m'insultait de tous les noms dans son dialecte, la sonnerie de mon téléphone a pu le calmer un court instant.




l'alchimiste Where stories live. Discover now