40. (un)

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Nos langues humides se sont à nouveau liées de profonds désirs. Je la désirais comme jamais je n'ai désiré quelqu'un. Ça devient tout de suite moins poétique mais elle m'excitait extrêmement. Chacun de nos mouvements semblaient être au ralenti, son bas ventre contre le mien était blotti. On s'est embrassé à en perdre notre respiration, nos souffles avaient presque disparu comme si elle s'était fondue en moi et moi en elle. On s'est embrassé à en perdre conscience, cela me paraissait irréel tant je me sentais à cet instant épanoui comme je ne l'ai jamais été.

Sans le savoir elle venait de créer une sorte d'espérance qui n'existait pas même au plus profond de mon âme, je ne savais pas encore à quoi correspondait cette putain d'espérance mais je croyais enfin à quelque chose. C'est fou sa grand mère la pute, comment un baiser peut provoquer tout cela? Et foutre un bordel pas possible dans mon crâne! Inexplicable.

La salope de sonnerie d'interphone nous a clairement déstabilisé et a dû nous interrompre. Rita paraissait tout autant déboussolée que moi-même, elle s'est alors lentement redressée tout en maintenant ses bras autour de ma nuque. C'est tout naturellement que je me suis penché en chœur avec elle jusqu'à ce qu'elle se détache de mon emprise avec le marron de ses yeux toujours plongé dans les miens pour qu'elle décide finalement de détourner son regard.

C'est à ce moment que j'ai repris mes esprits après avoir lancé deux trois insultes dans ma barbe de quelques jours, je me suis alors levé.

Moi qui n'attend jamais personne ici, moi qui suis la plus part du temps seul avec ma main gauche dans cet appartement... le seul jour où je me retrouve avec la fameuse métisse aux taches de rousseurs, il faut qu'on vienne me péter les couilles. Incroyable. Une fois face à l'interphone j'y répond assez froidement.



«
- Ouais, c'est qui là?!!

- C'est moi.

- Moi qui wesh, t'es baisé!

- Mais c'est Brahim poto.

- Putain qu'est-ce que tu veux gros?

- Vas y ouvre en rapide,
w'Allah y'a un staff qui me guette mal. »




La con de sa sœur, qu'est-ce qu'il vient branler chez-moi? Putain. Toujours fidèle à lui même, il est toujours là au mauvais moment ce mec c'est trop grave. Ça me casse à mort les couilles j'espère qu'il va pas non plus s'éterniser. Je lui ouvre la porte d'en bas.




- Qu'est-ce qui y'a? demande-t-elle

- C'est Brahim, il monte là.

- Ah ouais, tu veux peut-être que j'y aille.

- Nan archi pas, c'est lui qui va pas tarder à se barrer ouais. Juste j'tenais à te prévenir. Tu le connais il a une vraie grande gueule, s'il nous voit ensemble ça risque de faire du sale bruit.

- Bah vas y tranquille, je peux aller dans ta chambre pour le moment si tu veux.

- Ok ouais on fait comme ça.






Elle a ramassé ses quelques affaires qui traînaient à une vitesse lumière puis je l'ai accompagné dans la chambre en m'excusant.

l'alchimiste Where stories live. Discover now