problem child. - idy 2

mon infirmier.

19. mon infirmier.

Nous sommes restés un peu plus d'une heure dans la forêt. Nous avons trouvé la petite aire de jeux abandonnée à laquelle j'avais pensé et où ils ont pu s'amuser comme des petits fous. Seul Sun est resté à mes côtés en prétextant que déjà en plein jour, il était miro alors en pleine nuit...

C'est la première fois de ma vie que je voyais des garçons de dix-sept ou dix-huit ans faire du tourniquet ou de l'araignée. C'était vraiment drôle à voir même si de mon côté je souffrais un peu. Si les douleurs aux mains et aux genoux ont vite cessé, je ne pouvais pas en dire autant pour ma cheville. Je la soupçonnais même d'être enflée. C'est d'ailleurs à cause de ça qu'Elliott m'a porté pour le retour aussi et que je me retrouve sur son dos alors que nous sommes devant la maison des frères Lim.

— Bon, les gars, il est presque cinq heures, je vais rentrer me pieuter, nous annonce Norman en faisant un simple geste de la main pour nous saluer.

Il s'éloigne de nous alors que je fais un mouvement pour descendre et ainsi décharger Elliott qui doit quand même commencer à fatiguer mais il me retient avec ses mains toujours posées sous mes cuisses en m'affirmant :

— Non ! Je t'emmène jusqu'à notre lit.

— Je peux marcher un peu quand même.

Mais il me retient toujours.

— Attends Norman, je vais faire le chemin avec toi, dit Jeff pour mon plus grand plaisir.

— Je croyais que tu voulais rester ?

Jeff fusille du regard Sun qui vient de parler avant de secouer simplement la tête.

— C'est l'anniversaire de ma mère demain, faut que je sois là avant qu'elle ne se réveille.

— T'es sûr ? insiste Elliott ce qui me fait serrer son cou entre mes bras malgré moi.

— Ouais, c'est mieux.

Il lève la main et se détourne pour rejoindre Norman qui l'attend plus loin.

— Ca c'est de ta faute, princesse ! s'exclame Dae en me donnant une tape sur la fesse.

— Hey ! m'écrié-je. Je n'ai rien fait et touche à ton cul !

Il nous passe devant et en faisant bouger ses sourcils de manière subjective, me répond :

— Ne t'inquiète pas, Ady s'en occupe très bien pour moi !

— Oh merde non ! m'exclamé-je en même temps que Sun dont la simple idée d'imaginer Ady et Dae en pleine action nous retourne l'estomac.

— Jaloux, hein ? ajoute-t-il avant d'entrer chez lui.

— Ferme-la Dae ! intervient Ady, en le suivant, un grand sourire aux lèvres.

Nous nous retrouvons, Sun, Elliott et moi, dans le petit jardinet, estomaqués... Presque dégoutés.

— Tu fais comme d'habitude, Elliott ? s'enquiert finalement Sun en posant une main sur le haut du bras de mon nouveau canasson.

— Ouais, pas de souci. Par contre, tu aurais une trousse de secours ou un truc comme ça ?

— Dans la salle de bain. Le meuble sous le lavabo.

Elliott le remercie et Sun nous laisse à son tour.

— Qu'est-ce que tu veux faire avec une trousse de secours ? l'interrogé-je.

— Putain, des fois, t'as vraiment des questions connes, ma parole !

Sans un mot de plus, il nous fait entrer dans la maison. Il prend même le temps de fermer à clé comme si je n'étais pas là, tranquillement installé sur son dos. Il pose ses chaussures d'un coup habile des talons et nous dirige vers la véranda où nous étions plus tôt. Il s'accroupit devant un canapé et je me laisse glisser dessus en le remerciant.