problem child. - idy 2

ma Saint-Valentin.

27. ma Saint-Valentin.

Je réceptionne la balle que Dae vient de m'envoyer au niveau du ventre et essaie de dribbler mais ma cheville n'est pas encore assez remise pour que je puisse taper dans un ballon de football.

— Toujours pas mieux ? se renseigne Dae en pointant mon pied.

Je hausse les épaules et lui redonne la balle pour qu'il puisse continuer à s'amuser à faire des tirs dans les buts que je protège depuis une bonne dizaine de minutes pendant qu'Elliott et Ady prennent leur douche après leur entraînement.

— Il semblerait que non !

— Ouais, c'est ça !

— Quoi ? m'exclamé-je en fronçant les sourcils.

— Rien, rien...

Il organise son tir avec grandes concentration et précision alors qu'il est vraiment nul à ce jeu.

— Arrête ! Qu'est-ce que tu voulais dire ?

Il se recule de quelques mètres pour prendre de l'élan avant de faire son coup. Je l'arrête encore une fois avec facilité avant de m'approcher de lui.

— Lim Dae Hyun ! insisté-je malgré ma prononciation approximative de son prénom.

Il lève les yeux au ciel puis vient passer un bras sous le mien et m'entraîne vers la porte des vestiaires.

— Je me disais juste que c'était bien pratique d'être blessé pour que Elli s'occupe de toi.

— N'importe quoi. Qu'est-ce que t'es con quand tu t'y mets ! lâché-je instinctivement.

Comme si je faisais exprès d'avoir mal pour qu'Elliott porte mon sac ou passe un bras sous les miens pour m'aider à marcher en fin de journée... Non, je ne ferais pas ça !

— C'est ça ! Je suis con...

Je me retire de son étreinte et accélère le mouvement pour mettre de la distance entre lui et moi. Même si j'ai mal et que je boite légèrement, je ne lâche rien et vais balancer le ballon dans la caisse où nous l'avons pris plus tôt.

— Fais pas ta mauvaise tête, Woody !

— Ne m'appelle pas comme ça, râlé-je.

Je ne récolte qu'un rire de sa part ce qui m'exaspère. Je vais m'adosser à la rambarde qui se trouve autour du terrain et Dae ne tarde pas à me rejoindre. Il s'assoit dessus et se tient à mon épaule.

— Vous allez faire quelque chose pour la Saint-Valentin ? me demande-t-il naturellement.

— Qui ça ?

— Bah toi et Elli !

Je m'en étoufferais presque avec ma salive si je ne commençais pas à être habitué aux idées loufoques de Dae. Je soupire, désabusé.

— Qu'est-ce que tu voudrais qu'on fasse, sérieusement ?

— Je ne sais pas. Avec Ady, on voulait se faire une petite soirée tous les deux. Un petit dîner chez moi et puis...

Il fait bouger ses sourcils.

— Arrête ça ! Ta vie sexuelle ne me regarde pas, Dae.

Il rit avant de me dire :

— Je ne parlais pas de ma vie sexuelle. C'est toi qui es un gros obsédé !

Je grogne devant cette mauvaise foi évidente.

— De toute façon, je crois que mes parents ne vont pas être du même avis.

— Pourquoi ?

— C'est un mardi, la Saint-Valentin !