problem child. - idy 2

mon flash back.

30k vues sur problem child. alors un petit chapitre pour vous remercier !! Vous êtes géniaux !
Merci pour tout 💜💜💜
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31. mon flash back.

La journée avait été longue. Trop longue. Mais j'étais assez satisfait de moi parce que pour une fois, j'avais réussi un devoir. Je n'allais pas atteindre la note maximale mais j'aurais la moyenne sans problème au vu de la correction que le prof nous avait donnée après. J'étais donc de bonne humeur quand je me dirigeais vers mon casier pour prendre mes bouquins pour faire mes devoirs pour le lendemain.

Je remontais mon sac sur mon épaule avant de prendre mon portable qui venait de vibrer dans ma poche de pantalon. Contrairement à ce que j'espérais, je tombais sur un message de ma mère. Depuis qu'il était en service, elle m'envoyait régulièrement des textos mais je n'avais répondu à aucun d'entre eux.

Les moments où j'avais été proches de ma mère dataient de tellement longtemps que j'avais complètement perdu l'habitude qu'elle se soucie de moi, qu'elle me demande de mes nouvelles ou même qu'elle pense tout simplement à moi. Même les rares fois où elle posait un pied dans notre appartement londonien, ma mère trouvait toujours le moyen de recevoir un appel professionnel ou de devoir finir un dossier dans son bureau. Son travail est sa raison de vivre et même les quelques hommes de passage dans sa vie, n'ont jamais pu rivaliser.

Au même titre que moi.

J'ai appris à vivre seul, à ne rien attendre de personne et encore moins venant de ma famille. Alors ses messages... Elle pouvait se les garder. Je rangeais mon portable avec rage dans ma poche de veste et allais tourner dans le couloir suivant, les sourcils froncés quand malgré mon énervement, j'ai entendu avec exactitude les mots qui furent prononcés dans ce corridor presque vide.

— Tu crois qu'un rastaquouère comme toi a le droit de vivre sa pitoyable vie sans problème dans mon pays ?

— Je crois que c'est ce qu'il pense, Marcus, intervint une deuxième personne.

— Tu ne mérites même pas de nettoyer mes chiottes, pauvre merde !

Je me figeais sur place. Je détestais le mensonge. L'injustice. L'intolérance. L'irrespect. Et en une seule phrase, cet enfoiré venait de dépasser plusieurs de ces limites. Je serrai les poings en essayant de me contraindre au calme. Je ne pouvais pas me mêler de la vie d'inconnus. Je ne pouvais surtout pas me faire virer pour une bagarre. Je devais me calmer pour garder l'esprit clair... Le bruit qui déchira le silence qui avait suivi cette déclaration me fit froid dans le dos. Mais au-delà de ça, c'est la voix qui s'éleva qui me brisa complètement :

— S'il te plaît, laisse-moi tranquille...

Dae.

Mon sang ne fit qu'un tour dans mon corps et je ne tentai pas plus longtemps de rester calmer. Je ne réfléchissais plus, me contentant de foncer dans le tas. Comme toujours. Je lâchai mon sac et pénétrai enfin dans le couloir. Ce que je vis fit monter la rage en moi. Dae, mon doux et joyeux Dae, était agenouillé par terre devant ses bourreaux. Il se tenait le bras comme si son coude avait été touché. Sa chemise d'uniforme était déchirée. Des larmes coulaient sur ses joues alors qu'il avait fermé les yeux.

— Ce mangeur de nems ose...

— Ferme ta gueule ! coupais-je le dénommé Marcus.

Je ne pouvais plus entendre sa voix et ses insultes. Il se tourna vers moi, les bras croisés devant son torse. Il fallait avouer que physiquement, cet abruti ressemblait plus à Elliott qu'à moi mais franchement, je m'en fichais complètement de me prendre une torgnole de sa part si ça pouvait permettre à Dae de partir.