mon dessin animé.

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36. mon dessin animé.

À peine avons-nous mis un pied dans la maison que nous explosons de rire à l'unisson. Trempés jusqu'aux os malgré le fait que nous ayons passé que quelques secondes sous le déluge, nous ne ressemblons plus à rien. Enfin moi, parce qu'Elliott, lui, est encore plus sexy qu'en temps normal, avec ses mèches mouillées devant les yeux et son tee-shirt qui a commencé à lui coller au torse.

Sans réfléchir, je passe une main dans ses cheveux pour essayer de retirer un peu d'eau et surtout pour pouvoir distinguer ces quelques paillettes dorées qui parsèment ses iris mais ce que je découvre est encore mieux. Son regard désireux. Je crois même qu'il va se jeter sur moi quand il fait un pas vers moi, ses doigts venant triturer une de mes boucles d'oreille.

— Posez vos chaussures avant de salir toute la maison ! crie mon père.

Nous revenons à la réalité brutalement. La chute est un peu rude alors que ma main lâche sa chevelure et la sienne, mon lobe. Je me tourne et remarque seulement maintenant mon père assis à la table de la salle à manger avec Noah, des cahiers et des feuilles éparpillées devant eux. Nous nous exécutons sans piper mot, laissant nos derbies sur le tapis du hall.

— Et allez vous changer avant d'attraper la crève, ajoute la voix de George depuis le salon où il étudie des partitions.

Je lève les yeux au ciel en repérant le grand sourire de mon beau-père aux coins de ses lèvres. Je hausse une épaule pour simple réponse et fais signe à Elliott de me suivre. Nous allons disparaître dans le couloir quand mon père nous interpelle. Je fais demi-tour et l'écoute :

— George vient de commander chez les Lim donc ta punition sera pour demain soir. Et il y en aura un plat pour toi, Elliott, si tu préviens tes parents.

— Merci, Louis, dit le grand brun à mes côtés.

— Et la prochaine fois, sortez couverts les gars !

Sur ces mots, il nous fait un clin d'œil et George se met à rire peu discrètement, bien qu'il essaie de l'être derrière un carnet. La lourdeur de cette phrase me fait grogner, mal à l'aise. Je reprends ma route et attrape une serviette dans la salle de bain. Au passage, j'aperçois Ali en train de lire dans sa chambre, assise sur son petit rockingchair jaune. Cette image me fait sourire mais quand j'entre finalement dans ma chambre, tout en m'essuyant les cheveux, je n'oublie pas de râler après mes pères :

— Ce sont de vrais gosses. Insupportable !

Je me tourne vers Elliott pour avoir son avis mais après avoir fermé la porte derrière nous, il s'approche déjà de moi, ne semblant pas avoir l'intention de me répondre quoique ce soit. Au lieu de ça, il se penche à nouveau sur moi et m'embrasse. Je souris dans notre baiser, juste avant de me mettre sur la pointe des pieds pour lui éviter de se faire mal au cou alors que je passe mes bras autour de ce dernier.

Je ne sais pas combien de temps nous restons ainsi. À échanger le meilleur baiser de toute ma vie. Des dizaines de minutes ou à peine quelques secondes, mon esprit est trop embrouillé par le désir et mes sentiments pour Elliott pour avoir la moindre notion de temps. Et après tout, ça n'a pas réellement d'importance puisque ce qui compte, c'est que son corps soit lové au mien, que ses mains se soient faufilées au creux de mes reins, que nos lèvres continuent de se mouvoir, que sa langue cajole la mienne.

Il n'y a que nous deux d'importants, à cet instant.

Nous nous séparons, presque à bout de souffle, quand nous entendons la sonnette de la porte d'entrée. Mais il y a à peine cinq centimètres entre nous. Juste assez pour respirer tout en sentant la chaleur de l'autre. Nous nous observons, heureux.

problem child. - idy 2Where stories live. Discover now