Chapitre 18: J'aurais préféré être seule finalement

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Essoufflée, je m'arrête et prends appui sur mes genoux. Comment je fais maintenant, hein ? Non pas qu'avant de partir j'avais une idée, mais... maintenant je me retrouve à devoir affronter l'inévitable: je ne sais pas comment rentrer chez moi. A gauche des arbres, à droite des arbres, derrière des arbres, devant des arbres. Il n'y a que des arbres. Inspirant profondément, je me redresse et pose mes mains sur mes hanches. Par où commence ? Où aller ? Je dois retrouver ce cours d'eau pour le remonter. Comment trouver le cours d'eau ? Aucune idée.

Je prends une direction, peu importe laquelle, déterminée à trouver ce fichu cours d'eau. Ça ne doit pas être si compliqué, non ? Zack y arrivait très bien. Le Clan, penser au Clan. Je me concentre et inspire profondément. Argh !! Ça ne marche pas ! Je continue donc à avancer je ne sais où, mais petit à petit, la frustration laisse place à l'angoisse. Je suis complètement perdue. Et à ce moment, je ne souhaite qu'une chose: retrouver un semblant de civilisation.

Je continue de marcher ainsi pendant longtemps, trop longtemps pour mon ventre qui commence à râler. Ça va aller, je vais retrouver quelqu'un, voire un membre de mon Clan. Ne pas abandonner.

Alors que le soleil commence à se coucher, j'arrive sur une jolie clairière parsemée d'arbres au haut feuillage. Ça change de la dense forêt, peut-être qu'ici je pourrais trouver quelqu'un.

- Hého ! Est-ce que y'a quelqu'un ? demandais-je dans l'espoir d'avoir une réponse.

Je regarde tout autour de moi, mais la seule réponse que j'obtiens sont les oiseaux qui s'envolent des branches. Je soupire et me laisse glisser contre le tronc rugueux d'un grand arbre. Mon ventre se manifeste à nouveau. Patience, nous arriverons bientôt... Oui, très bientôt.

La fatigue tombe sur mes jambes, et ma tête bascule sur mes genoux. Le sommeil menace de m'engloutir. Mes paupières se ferment lourdement tandis que la brise nocturne commence à se glisser sous mes vêtements. Toutefois, l'angoisse me colle à la peau comme la sève de l'arbre derrière moi. Je ne suis pas à l'abri ici, pas toute seule, pas ainsi. Je tombe dans le sommeil.

                                                      ***

Soudain, j'entends des feulements. Je mets un certain temps à réaliser qu'ils ne proviennent pas de mon rêve mais du monde extérieur. Je relève brusquement la tête avant de sauter sur mes pieds. Mais la panique n'a fait qu'un tour, et lorsque je retombe au sol, je retombe à quatre pattes. L'odeur de la sève flotte dans l'air, ainsi qu'une odeur bien plus forte et âpre. Les feuilles bruissent et les cris fusent. Ils sont loin mais se rapprochent très vite, bien trop vite.

C'est alors que deux jeunes Pumas s'échappent des fourrés avoisinants. Ils courent vers moi en poussant de petits couinements et je leur réponds d'un profond grognement. Mais alors que je m'apprête à me défendre de ces deux petits félins, un cri résonne. Une silhouette sort elle aussi des fourrés, puis une deuxième, et une troisième. Trois trappeurs revêtant des peaux de Métamorphes !!

- A les sales bêtes, cette fois c'est votre fête, déclara l'un d'entre eux.

- Mais regardez ce qu'on a là. On dirait que nos efforts vont être récompensés...

 On dirait que nos efforts vont être récompensés

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Sans PrétentionWhere stories live. Discover now