• Chapitre 38 •

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Álvaro
Weekend

   Depuis ma confrontation avec Darío, je n'ai pas parlé à Mía, et la vérité, c'est que je n'en ai pas envie. Si je dois tout le temps me faire pardonner, ou la courir après comme un petit chien, je préfère encore rester dans mon coin plutôt que de souffrir tous les deux jours. Malgré qu'elle me manque et que je veux pas qu'on en finisse comme ça, les choses se sont passées différemment, et je ne peux rien y faire. Et dire que je vais devoir habiter sur le même toit qu'elle...

    J'y suis peut-être allé un peu fort avec mon message, mais tout compte fait, je lui ai juste rendu la pareille. C'était peut-être immature de ma part, mais je l'ai fait sans réfléchir. Cependant, je n'éprouve pas tellement de regrets, puisqu'en plus de ça, j'ai un match de huitièmes de finale à jouer dans quelques jours et je préfère rester concentré. Je dois oublier Mía, oublier Darío et oublier tout autre problème.

     Sur mon lit, avec ma guitare sur les jambes, je l'accorde afin de pouvoir en jouer. J'ai besoin de me décontracter, de me déconnecter du monde extérieur, et ma guitare m'aide beaucoup en cela.

     - Yo, que cuando me enamoró temo por la soledad. Me cuesta decir lo que siento y no te puedo hablar. No me atrevo a soñar... Chantonnais-je.

     Les souvenirs avec Mía me reviennent soudain en tête : notre rencontre, notre premier baiser, quand on s'est mis en ensemble, notre rupture, notre dernier baiser... J'avais oublié que cette chanson était écrite avant tout pour elle. Un énorme manque se fait sentir au dedans de moi. Je laisse ma guitare de côté et enfouis mon visage dans mes mains. Je ne sais pas combien de temps cette situation va durer mais j'ai grand besoin que tout redevienne comme avant entre elle et moi, quelques heures avant qu'on sache que son père est Ramiro. J'ai besoin d'elle, j'y peux rien.

    Soudain, la porte de ma chambre s'ouvre. Je relève la tête et vois Lupe à l'entrebâillement de la porte.

    - Je peux entrer? Demande-t-elle timidement.

    - Oui, bien sûr. Dis-je en tapotant sur mon lit pour qu'elle vienne s'y assoir.

    - Alors, t'es prêt? Dit-elle en s'asseyant.

    - Prêt pourquoi?

    - Bah, s'en aller d'ici. T'as oublié qu'on doit aller vivre avec Mía et Papa ?

    - Non, je n'ai pas oublié. Dis-je en baissant la tête à l'écoute du prénom de Mía.

    - Je vois bien qu'il y a un problème mais bon, prépare tes affaires pour qu'on s'en aille et après on en parlera. Dit-elle en se levant.

    - T'as prévenu Maman? Demandais-je en relevant la tête.

    - Je comptais le faire avec toi. Dit-elle innocemment.

    - Sérieusement Lupe? Dis-je en riant légèrement.

    - Oui, rassemble ce dont tu as besoin et viens me voir quand tu seras prêt. Elle sera obligée de nous laisser partir si elle nous voit avec nos affaires déjà prêtes.

    Une fois qu'elle sortît de ma chambre, je me dirige vers mon placard pour prendre ce dont j'aurai besoin. J'aurai bien aimé ne pas laisser ma mère comme ça, mais au moins ça la fera réfléchir, et puis je suis pas d'accord avec ce qu'elle a fait à Lupe, et si partir chez Ramiro aidera ma sœur à se sentir un peu mieux, je la suivrai même si je dois croiser Mía.

Go! L'histoire continue...Where stories live. Discover now