Chapitre 5 : Tu n'iras nulle part

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Mes amours,

Pour vous remercier de votre soutien sans failles et de vos feedbacks positifs quant à mon retour après ma petite absence, j'ai décidé de vous poster la suite aujourd'hui !
J'espère qu'elle vous plaira...
Love


Maddie

Je tenais toujours la carte entre mes doigts.

Toujours secouée par les quelques mots écrits.

Surprise par sa délicatesse. Surprise par son attention.

J'avais envie de courir le rejoindre, de lui dire que tout était oublié, de le serrer contre moi, de me laisser posséder encore une fois.
Mais il faudrait du temps pour que petit cœur soit de nouveau prêt à faire confiance. Alors petit à petit, j'étais prête à accepter ses efforts. Mais je ne préférai pas me faire d'illusions. Parce que l'amour peut vous détruire plus vite que ce qu'il peut vous reconstruire.

Il était 9h du matin quand je suis sortie de la douche. J'ai fouillé dans le sac contenant les quelques affaires que j'avais réussi à emporter et j'en ai extrait un short en jean Lévis et un t shirt oversized off white. Tout était calculé. Je ne voulais pas qu'il pense qu'elle j'en faisais trop pour le séduire. J'avais déjà vu l'effet que lui avait fait la robe que je portais hier soir. C'était largement suffisant.

Mes boucles avaient tenues alors je me suis contentée de dompter quelques épis et après m'être contemplée une dernière fois dans le miroir de la salle de bain, je suis sortie de la chambre, satisfaite du résultat.

Je me souvenais parfaitement du chemin jusqu'à la sienne, la 605. J'ai repensé à mon action débile de la veille. Je l'avais suivie machinalement, pensant qu'on allait dormir au même endroit. Tout cela me paraissait si normal. Et j'ai revu le petit sourire en coin qu'il m'avait lancé, en m'indiquant que la mienne était à l'opposée du couloir. Ce con avait été satisfait de voir que malgré tout il restait le maître de la situation.
Alors quand je me suis finalement décidée à toquer à la porte j'ai aussitôt regretté mon geste. Je me suis sentie idiote. Alors quoi, le mec t'envoie une stupide carte et un room service et tu crois que tu peux tout lui pardonner ?

J'avais envie de m'insulter tellement je me détestais. Je ne savais ce qu'il m'avait poussé à me tenir là, immobile le bras en l'air devant sa porte. Mais il était trop tard maintenant. Alors j'ai attendu. Mais rien n'est venu. J'ai poussé un soupir de soulagement et je suis rapidement retournée dans la 612. Je sentais le rouge irradier mes pommettes et mon petit corps trembler de nerf.

Une fois à l'intérieur, j'ai attrapé un coussin et j'ai hurlé dedans pour étouffer le bruit. Comment est ce que tu peux être aussi bête ? J'étais tombée dans le panneau comme une débutante ! Il avait l'habitude, il devait sortir le même plan a tellement de meufs ! Comment est ce que j'avais pu croire qu'elle j'étais différente ? Parce que je porte son enfant ? Mais Maddie t'es conne ou quoi ? Si il en avait vraiment quelque chose à foutre de ça, il aurait dit un truc, je sais pas n'importe quoi !

Mais non, j'avais beau me refaire le film de nos "retrouvailles" cinquante fois dans ma tête, je ne trouvais toujours pas le moment où il n'avait ne serait-ce que dit la moindre chose à propos de la ... situation. Et pourtant je savais qu'il l'avait vu. Et j'ai même cru qu'il avait les yeux rouges de larmes. Mais en y repensant, c'était peut être de la rage ? Qui sait... cet homme est capable de vous faire croire tellement de choses pour au final vous faire sentir comme la pire des merdes.

Les rois de la villeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant