Chapitre 53 : Du pain et des jeux

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Hello mes petites beautées !
Accrochez vous, j'espère que ce chapitre vous plaira !

Bonne lecture :)


Maddie

Le vent avait commencé à souffler dans le désert  et de fins grains de sables fouettaient ma peau.
Ils m'avaient laissée seule, en compagnie de la lune et des étoiles. Enfin, presque seule.
Leur mise en scène avait quelque chose de théâtral et j'ai même failli leur demander pourquoi ils se donner autant de mal pour tuer un homme, mais la brûlure de la gifle de Stefano m'avait fait reconsidérer mes élans de courage.

Peu après notre arrivée, ses hommes avaient commencé à creuser une tranchée de forme circulaire. Ils avaient ensuite prit une chaise qu'ils avaient placée en son centre et devinez qui s'était retrouvée ligotée dessus ? Un nouveau bout de scotch était venu sceller ma bouche et les hommes étaient ensuite retournés dans le van et ils en avaient sortis des caisses sur lesquelles j'avais été assise pendant le trajet et dont j'ignorai le contenu.

Et j'aurai préféré ne jamais savoir ce qu'il y avait à l'intérieur.

- Maddie chérie, on arrive enfin à ma partie préférée.

Il avait ouvert d'un coup sec l'une des caisse et il avait plongé sa main déguelasse à l'intérieur. Ses doigts cherchèrent un instant et avec une lenteur calculée, il en sorti un serpent qu'il brandit fièrement.

- Quelle belle créature tu ne trouves pas ?

J'écarquillai les yeux de dégoût, priant tous les astres pour que la bête qui s'enroulait autour de ses doigts plante ses crochets dans sa peau et lui influe son venin. Mais le salaud ricana alors, comme s'il lisait dans mes pensées et il balança le serpent dans la petite tranchée qui était à peine plus profonde qu'une baignoire.

- Ces couleuvres là sont inoffensives. Mais elles constituent le meilleur appât pour les moins sympathiques. J'espère que le stronzo ne mettra pas trop longtemps à arriver, sinon j'ai bien peur qu'il ne reste plus grand chose de toi.

Il accompagna ses paroles d'un geste de la main et petit à petit ses hommes déversèrent le contenu des caisses dans le trou, m'arrachant un sursaut d'horreur.
Ce mec était vraiment dérangé. Je fis mon possible pour détourner les yeux de la masse sombre qui grouillait à mes pieds, calant ma respiration sur un rythme lent. J'avais confiance en Leandro, je savais qu'il arriverait le plus rapidement possible.

Avec un dernier sourire mauvais, Stefano tourna finalement les talons. Ils montèrent dans le van et m'abandonnèrent à mon sort.
Quoi, c'était tout ?
Ils ne restaient même pas là ?

Je comprenais plus rien. Le tic tac de la bombe m'empêchait de réfléchir correctement et le froid commença à s'imprégner dans ma peau. Mon corps frissonnait, et l'obscurité de la nuit m'empêchait de distinguer quoi que ce soit autour de moi.
Bientôt, la peur m'envahie elle aussi. Mon cerveau partait dans tous les sens, imaginant quelles bêtes pourraient bien être attirées par les couleuvres.
Le chant d'un coyote brisa alors le silence et la chair de poule fit trembler chacun de mes membres. Je savais que ces animaux ne s'attaquaient théoriquement pas aux humains mais affamés et en meute, ce n'était pas pareil.

La panique s'installa alors en moi, et si jusque là j'essayais d'être le plus immobile possible pour ne pas risquer de faire exploser la ceinture, mon corps se mit seul à se tortiller sur la chaise.
Un faible bruissement au sol attira mon attention mais quand j'entendis un petit sifflement, mon coeur manqua de se soulever dans ma poitrine.
Un serpent à sonnette.

Les rois de la villeWhere stories live. Discover now