Chapitre 18 : La chute de Rome

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Bonsoir mes amours !
J'espère que vous allez bien ?
Un petit conseil pour ce chapitre, Préparez les mouchoirs ...
Je vous embrasse fort.

Leandro

J'ai couru jusqu'à en perdre haleine. Et même si je connaissais ces ruelles par cœur, je savais que si je ralentissais le rythme ne serait-ce qu'une seconde, alors je serai foutu.

Tournes à droite. Accélère. Te retourne pas. Droite encore. Continue tout droit. Passe sous le porche. A gauche. Plus que quelques mètres.

Ils étaient proches mais j'avais suffisamment d'avance pour être hors de leur champ de vision. Il me restait quelques pas et je serai enfin arrivé.

Chez Marco.

J'ai descendu les quelques marches qui menaient à la porte de sa maison. Enfin, si on pouvait appeler ça comme ça. J'associais plutôt l'endroit sombre à la planque d'un rat, mais lui m'assurait qu'il s'y sentait bien. J'avais pas le temps de penser à ces conneries putain !
Je levais le poing et je m'apprêtais à frapper lorsque je m'aperçus que la porte était déjà entrebâillée.
Et ça ça sentait pas bon.
Sans réfléchir je la poussait avant de la refermer derrière moi en prenant soin de vérifier que personne ne m'avait vu. De toute façon, il n'allait pas leur falloir longtemps pour comprendre ou j'étais. Mais c'était la seule issue possible. Ils avaient du cerner les grands axes du quartier.

Je repris ma respiration appuyé contre la porte que je venais de verrouiller.

- Marco ?! Chuchotais-Je dans la pénombre de la pièce.
Mes yeux avaient du mal à s'habituer à la soudaine obscurité des lieux.

Je sais pas a quoi je m'attendais, mais j'avais un mauvais pressentiment. Après un rapide coup d'œil, je compris que l'endroit était désert. Et il avait visiblement été fouillé. Dans la précipitation je n'avais pas réalisé que la vaisselle était brisée ça et là, les papiers jonchaient le sol, les tiroirs étaient ouverts et avaient été retournés.

- Merde ... dis-je entre mes dents.

Je les entendaient, ils étaient juste devant l'entrée. Je n'avais plus beaucoup de temps. Trop de choses se bousculaient dans mon esprit mais si je voulais pas mourir je devais me concentrer. Chaque chose en son temps Leandro. Rappelles toi ce que ton oncle t'as appris. Une arme, trouve une arme. Bouges toi ! Je réfléchis à toute allure. Je revis Marco au même endroit, quelques années plus tôt, quand l'insouciance de la jeunesse nous faisait sortir tous les week-ends dans les boites de nuit de Manhattan. Nous rentrions souvent déchirés et Marco aimait recevoir les quelques loques qui nous accompagnaient pour une partie de poker en guise d'after.
Certains ramenaient des putes et disparaissaient à l'étage pendant que les autres criaient en balançant des liasses sur la table.
Je sais pas pourquoi je repensais à tout ça là tout de suite. C'était un autre temps. Une époque qui semblait dorénavant si lointaine.
Dans mes souvenirs, je revis Marco pousser un tabouret au dessus de sa plaque de cuisson pour atteindre le dessus de la hôte. D'un coup sec il l'a faisait sauter et remettais en place son flingue et les balles qui n'avaient pas servies.

Bingo. Elle était là sa cachette.

Je bondis à travers la cuisine et j'imitais ce que j'avais vu faire Marco des millions de fois auparavant. Avec un peu de chance, l'arme serait toujours là.
J'entendais les voix se rapprocher de la porte d'entrée. La concentration m'empêchait d'entendre ce qu'ils disaient mais je savais que dès que j'aurai donné le coup pour faire sauter la hôte, ils n'auraient pas de mal à m'entendre à travers la porte. J'aurai alors très peu de temps. Est ce que j'avais le choix de toute façon ?

Les rois de la villeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant