Chapitre 50 : Maddie, chérie

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Hello my loves,

Hope you're ready for this one... ;)
Enjoy !



Maddie

J'aurai voulu croire Francesco.
J'aurai voulu continuer à explorer les alentours en sa compagnie, écoutant des vieux tubes de rock des seventies.
J'aurai tellement voulu que l'homme dont je suis éperdument amoureuse, n'appartienne pas à ce monde terrifiant et sanglant.

Parce que les choses ne se sont absolument pas passées comme prévu.

La Ford n'était pas encore au bout de l'allée que j'entendis le moteur d'une voiture foncer à toute vitesse dans notre direction. Je me redressai d'un coup, juste avant l'impact. Ma tête heurta violemment l'accoudoir central et la suite se passa au ralenti.
Ma vision devînt floue, un bourdonnement assourdissait mes oreilles et ma tête me fît atrocement mal. Instinctivement je plaçais ma main sur mon ventre à la recherche de quelque chose, n'importe quoi qui me prouverait qu'il était toujours là. En même temps, mes yeux se posèrent sur l'airbag qui compressait le corps inconscient de Francesco contre le siège conducteur.

Je grimaçais de douleur. J'ai mal.

J'entendis les portières qui s'ouvraient brusquement, puis quelqu'un me tira par les bras et m'extirpa hors du véhicule. Mes jambes ne me portèrent pas et l'instant d'après mes pieds ne touchaient plus le sol. Quelqu'un me portait et courait vers je ne sais où.
J'ai mal.

- Lâch-lâchez moi, implorais-je d'une voix si faible qu'elle était à peine audible.

Ma vision se brouilla alors et mes pensées s'obscurcirent pour ne former plus qu'un voile noir.


Leandro

C'était la troisième fois que j'écoutais la note vocale que m'avait laissé Francesco et l'état dans lequel j'étais ne présageai rien de bon. Pour personne.
Chaque organe à l'intérieur de mon corps était dans un tel état de fusion, que j'aurai pu cracher du feu si l'envie m'avais prit.

Je tournai en rond dans le local de Port Jefferson, sous les regards des deux mexicains et de Marco et Tino.
Fin, techniquement le regard de Santo était plus concentré sur June qui était assise sur le canapé dans un coin. Physiquement elle allait bien, c'était déjà ça. L'infirmière de mon équipe n'avait rien décelé, aucune marque de coups ou d'atteinte sur son corps. Pas d'agression sexuelle non plus, en tout cas c'est celle qu'elle nous avait dit. Juste le traumatisme du kidnapping et de la séquestration. Juste ça.
Tino lui avait fait réchauffer un plat de pates instantanées au micro-ondes et l'affreuse odeur de bolognaise bas de gamme, embaumait toute la pièce.

J'étais toujours en train de fixer mon téléphone lorsque je reçus l'appel que j'attendais du pilote me confirmant que tout était prêt pour embarquer. De ma main libre je fis signe aux gars de bouger. Du coin de l'œil je vis June se lever et Santo qui était sur le point de sortir lui lança :

- Eh, hors de question. Toi, tu viens pas.

Elle l'ignora royalement et avança vers moi en me fusillant de ses pupilles noires. Putain j'avais pas le temps pour ça là.

- On m'a dit que je pourrais rentrer chez moi une fois que le Capo m'aurait vue. Si j'ai bien compris, c'est de toi qu'on parle. Donc tu m'as vue, je vais bien, maintenant je peux faire ce que je veux pas vrai ?

Je passai une main sur mon visage, agacé par tout ça et surtout parce que je m'en battais les couilles. Elle pouvait bien faire ce qu'elle voulait, j'en avais plus rien à foutre. Le plus gros soucis là maintenant, c'était pas elle.

Les rois de la villeOnde histórias criam vida. Descubra agora