Chapitre 22 : Miraculé

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Bonjour mes beautés,

Vous l'attendiez toutes et tous,
Il est de retour notre Amour.
Xoxo


Leandro


Tic-tic

Pourquoi mes paupières sont-elles si lourdes ?

Et cette douleur dans tout mon corps, qu'est ce que c'est ?

Tic-tic

J'ai du mal à ouvrir les yeux. Tout est flou dans ma tête. J'ai l'impression d'avoir dormi pendant tellement de temps.

Mais putain je suis où ? Et c'est quoi ce bruit ?

Je ne me souviens de rien. Et cet horrible tic-tic qui ne s'arrête pas. Ma tête va exploser. J'ai la migraine, j'ai froid, j'ai faim. Et mes yeux ne s'ouvrent toujours pas.
J'entends que ça chuchote autour de moi. Quelqu'un me touche le bras et quand il se soulève, j'ai l'impression qu'il pèse une tonne. J'arrive pas à me concentrer pour entendre ce qu'ils disent, mais je sais que ça parle italien.
Et un premier flash me revient.
La plaque, au dessus de la hôte dans cette grotte sordide. Un flingue, trois balles. Deux morts.

Un spasme secoue mon corps tout entier. Ca y est, ça commence vraiment à s'agiter autour de moi. Quelqu'un me soulève violement la paupière et je suis aveuglé par la lumière vive d'une mini lampe torche.

- Ritorna in sé (il reprend ses esprits), dit l'homme avant de laisser mes yeux se refermer machinalement.

Les tic-tics s'affolent et je comprend petit à petit que je suis certainement relié à une machine.
J'ai du mal à respirer tout à coup. Quelqu'un vient de m'ôter le masque que j'avais sur le visage. J'étais sous oxygène ? Et un deuxième flash me revient.
Des mercenaires alignés, trop d'armes pointées sur moi. Et le bruit de la chair qui explose, du sang qui coule.

J'ouvre brusquement les yeux. Il y a deux hommes autour de moi, en blouses blanches. L'un est concentré sur la machine reliée à mon bras et l'autre tient toujours le respirateur entre ses mains. Il me regarde les yeux dénués expression avant de se retourner vers son collègue.

- Penso che dovremmo andara a pendere il capo (je crois qu'on devrait aller chercher le chef).

J'ai pas la force de réagir, j'arrive même plus à réfléchir. Je me sens si faible. J'ai pas l'impression d'être dans une chambre d'hôpital. Les murs ne sont pas blancs, les parpaings ne sont même pas peints. Une simple ampoule éclaire la pièce projetant les ombres des machines sur les murs sordides de l'endroit. Je n'ai plus d'énergie, j'ai qu'une envie c'est de me rendormir.
Mes yeux se referment et je sens une main claquer plusieurs fois ma joue :

- Oh ! Maintenant que tu es réveillé, tu vas pas te rendormir avant que le Capo t'ai vu.

Putain mais c'est quoi ces conneries ? C'est moi le Capo ! Si j'avais été en état je lui aurai fait fermé sa gueule à ce fils de pute en blouse blanche. Mais j'ai même pas la force de répliquer. Je me contente de le fixer, les yeux grands ouverts.
Je me rend compte que l'autre gars à disparu, il a laissé la porte ouverte derrière lui. J'aperçois un mec armé dans le couloir. Attends, attends. Je suis déjà venu ici. J'en suis presque sur !
J'essaye de me redresser sur les coudes mais une douleur atroce dans mon ventre m'arrache un grognement et me force à rester allongé. Le mec en blouse se retourne vers moi, un horrible rictus lui fendant le visage :

- Sois pas si pressé sporco (sale merde). Il va pas tarder à arriver.

Mais de qui tu me parles putain de merde !

Les rois de la villeWhere stories live. Discover now