Chapitre 21 : Tourmentée

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Hello my loves !
J'espère que vous allez bien ?
Qu'avez vous pensé des derniers chapitres ? J'ai pris tellement de plaisir à les écrire, j'espère de tout cœur qu'ils vous ont plu 🤗
Rdv plus bas pour la suite ...
Xoxo

Maddie - Jessica

J'ai la tête qui tourne.
Mon front est brulant.
Il fait encore nuit dehors et pourtant je n'arrive plus à fermer l'œil. J'ai l'horrible sensation qu'il est arrivé quelque chose de grave. De très grave.

Je m'appuie contre la tête de lit et je rabat mes genou contre mon torse. J'enfouis mon visage au creux de mes jambes et je me laisse aller. J'ai l'impression que pas un jour ne passe sans qu'il soit rythmé par le torrent de mes larmes.

Ce rêve. Non, ce cauchemar. Tout avait l'air si réel ! J'ai tout ressenti, son angoisse, sa peur et même sa douleur.
Et cet enfant que j'ai vu, est ce que c'était le notre ?
Un garçon donc. J'en étais sure de toute façon. Ça aussi je le sentait. Des boucles blondes et les mêmes yeux bleus que les siens. Une beauté angélique. Mon fils. Notre fils.
Je caresse doucement mon ventre. J'ai peur maintenant. Et si tout ça était vrai ? J'ai l'impression de seulement prendre conscience de l'ampleur du danger dans lequel on vit. Je suis tellement loin de tout ici, dans ce paradis tropical.
Non, c'était simplement un mauvais rêve Maddie. Tu ferais mieux de te reposer.

Les draps sont moites, j'ai beaucoup trop sué. Mes émotions sont trop intenses en ce moment. Il faut vraiment que je me calme.
Tout serai tellement plus simple si je pouvais le joindre. J'entendrai sa voix grave à l'autre bout du combiné, il m'aurait rassurée en me disant quelque chose du genre « Amore, je t'ai déjà dit de pas t'inquiéter ». Il ne se serait pas éternisé et aurait raccroché aussitôt. Mais ça aurait suffit. Juste ça pour apaiser mon cœur.
Mais le comble c'est que je n'avais même pas son numéro. Je n'avais jamais jugé nécessaire de lui demander. Comme si à chaque fois que j'étais en sa présence, la bulle dans laquelle il me transportait, m'éloignait du monde réel. La preuve, je n'avais même pas touché à mon téléphone depuis mon arrivée ici. Mes relations avec l'extérieur n'était plus la priorité, il prenait déjà toute la place dans ma vie.

Je décidai quand même machinalement de l'attraper et comme je m'y attendais, il était déchargé. Comme si des forces invisibles voulaient vraiment que je sois coupée du monde.
Je n'avais aucune idée de l'heure qu'il était. Ça m'était égal, je n'avais plus sommeil de toute façon. Son visage déformé par la douleur passait en boucle dans ma tête. Je voulais me changer les idées. Je mis mon téléphone en charge avant d'attraper un jogging et son sweat shirt. J'ai descendu l'escalier et arrivée devant la porte d'entrée je me suis arrêtée un instant, hésitante. Tu deviens parano Maddie sérieux.

C'était plus fort que moi. Je sais pas ce qui m'a pris de le prendre, mais sentir la froideur de la crosse de l'arme contre mon ventre m'a rassurée.
T'as pas honte de coller la mort à ton fils comme ça ? T'es en train de vriller.
Je fis taire les voix dans ma tête. J'en avais assez de me torturer l'esprit a essayer de faire la différence entre le bien et le mal. Elle était bien loin derrière la Maddie de l'Upper East Side. Celle qui avait des amis et qui faisait des études. Celle qui vivait dans les paillettes et la démesure. Celle qui pensait que la pire chose qui pourrait lui arriver c'était de se faire larguer par Chase.
La pauvre, elle était bien loin de se douter de ce à quoi allait ressembler sa vie.

J'avais peur, j'étais même terrorisée. Et pourtant, je suis sortie, au beau milieu de la nuit. Seule, mais pas sans défense.
Je devais sortir de cette maison, m'aérer l'esprit, me changer les idées. L'air marin me ferait certainement du bien. J'ai rabattu la capuche sur ma tête et j'ai emprunté le chemin qui menait à la plage. Son odeur m'accompagnait. Elle s'amplifiait à mesure que le vent s'intensifiait. Je me sentais étrangement bien. Il n'y avait personne, les rues étaient calmes. Il aurait certainement eu la rage de me savoir dehors à une heure pareille, mais je ne contrôlais plus ce que je faisais. J'avais l'impression que le danger était partout et nulle part à la fois.

Les rois de la villeWhere stories live. Discover now