Chapitre 59 : Repas de famille

1.3K 100 5
                                    




Maddie

Le soleil caressa ma peau à travers la fenêtre alors que j'émergeais petit à petit de ce qui devait être ma meilleure nuit de sommeil depuis bien longtemps.

Quel jour on était ? J'avais dormi autant de temps ?

Ma main frotta mon visage tandis que mes yeux s'habituaient à la lumière. Est ce qu'on était le lendemain ?

Mes bras s'étirèrent au dessus de ma tête avant de retomber mollement de part et d'autre de mon corps. Dans un état semi comateux, je me mis à dresser la liste des évènements de ces derniers jours.

La glace avec Francesco.
L'accident de voiture.
La perte du sang.
Le kidnapping de Don Stefano.
La ceinture explosive.
Les serpents.
La mort de Gustav.
et l'arrivée de Leandro.

Prise dans un tourbillon hors de la réalité, j'avais oublié que tout ça n'était pas normal et que le commun des mortels ne serait jamais confronté à ce genre de situations. Nul doute que mon corps ai fini par flancher.
Mes yeux se posèrent sur mon ventre, de plus en plus visible, abritant l'être qui serait l'héritier d'un empire dangereux. Aucune mère n'aurait voulu de ce destin pour son enfant, mais j'avais confiance en Leandro. Après tout, c'était ma vie aussi à présent.

La poignée de la porte s'abaissa alors et Leandro apparut dans l'embrasure, l'air soucieux. En me voyant éveillée, ses traits s'adoucirent et il s'avança vers le lit en prenant soin de refermer derrière lui.

- Comment va l'addormentata ? (la belle aux bois dormants) demanda t-il d'une voix chaude

- Qu'est ce que c'est que ça ? dis-je en fronçant les sourcils et en me frottant les yeux

Il esquissa en sourire en secouant légèrement la tête.

- J'espère que deux mois à te donner des leçons privées d'italien seront assez pour que tu comprennes enfin tout ce que je dis.

Je ne pu m'empêcher de rougir. Il avait la capacité de donner une connotation sexuelle à la moindre phrase qu'il prononçait.
Le matelas s'affaissa sous son poids et il plaça une main sur mon ventre en le fixant comme s'il réfléchissait. Il se ravisa alors et ses pupilles translucides rencontrèrent les miennes.

- Combien de temps est ce que j'ai dormi ?

- Un jour complet Amore, dit-il alors que ses doigts glissèrent sous mon T shirt pour tracer des cercles sur ma peau.

Une vague de frissons m'envahit et il stoppa ses mouvements conscient de l'effet qu'il avait sur moi, avant de retirer sa main et de remettre le vêtement en place. Ce n'était qu'une question de temps avant de le retrouver entièrement.

- Comment ça s'est passé avec ma mère ? me risquais-je à demander en détournant le regard

- Elle s'y fera, répondit-il après une courte pause en haussant les épaules.

Des bruits de voix s'élevèrent d'en bas et je fit basculer mes jambes hors du lit pour me mettre debout. Il m'adressa un regard désapprobateur et se leva à son tour pour passer un bras autour de ma taille et me soutenir.

- Je peux parfaitement marcher jusqu'en bas tu sais. Qui es là d'ailleurs ?

Il resserra sa prise autour de moi et son autre main saisit ma joue qu'il tourna vers lui pour me détailler.

- Quand on sera chez nous, t'as intérêt d'arrêter d'en faire qu'à ta tête.

Chez nous ? Qu'est ce qu'il voulait dire par là ?
J'eu du mal à déglutir lorsqu'il m'embrassa doucement, et des multitudes de questions affluèrent dans mon esprit. Il continua alors :

Les rois de la villeWhere stories live. Discover now