Chapitre 33 : Passion nightclub

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Hello mes loves,

Un petit message pour vous remercier encore une fois pour tous vos retours ; ils me font vraiment chaud au coeur.

Love

Leandro


Je laissais Marco conduire le Jeep Wrangler que nous avions récupéré. Mon coude était appuyé sur le rebord de la fenêtre baissée, et je regardais défiler la ville plongée dans la nuit. On se serait cru en plein jour avec ses enseignes multicolores et ses étoiles dans le ciel. Nous avancions, bercés par le rythme du brouhaha incessant de la station balnéaire avide de fête.

On avait passé la journée à débattre sur la meilleure stratégie à adopter et après avoir retourné le problème dans tous les sens, il fallait bien se rendre à l'évidence, nous étions trop peu face à la menace que le clan Stefano représentait.

Mon clan.

Mon gang.

Mon héritage.

Nos cerveaux épuisés, Marco avait suggéré d'aller se détendre autour d'un verre. La ville regorgeait de bars et de clubs, il ne serait pas difficile de trouver de quoi se changer les idées. Et pourtant...
Pourtant j'avais pas aucune envie d'aller là-bas avec eux.
J'aurai voulu que ça se passe autrement, qu'on puisse profiter de nos retrouvailles, que je puisse lui expliquer ce qu'il s'était passé, ce que j'avais vécu là bas à New-York. Ce que j'avais retrouvé à mon retour chez moi, ce qu'il restait de la Mano Nera. Mais elle m'avait poussé à bout. La rage me bouffait de l'intérieur et même si je ne l'avais pas laissé s'expliquer, j'en avais assez vu pour me faire des idées. J'étais loin d'être con. Peut être que ses intentions à elles n'étaient pas celles que j'imaginaient, les siennes en revanche... Moi aussi j'avais une bite, je savais l'effet qu'elle faisait. Enceinte ou pas.
Pourtant je lui avait quand même balancés ces paroles blessantes. J'avais quand même prononcé ces mots que je ne pensais pas. Et incapable d'affronter la tristesse de ses yeux dorés, je l'avais laissée en plan.
Et je me retrouvais là, dans cette voiture avec deux gars qui ne pensaient qu'aux latinas qu'ils allaient pouvoir se taper.

- Là, ça à l'air bien non ? demanda Tino en se faufilant entre nos deux sièges

Il désignait une enseigne rose fluo "Passion nightclub" qui avait l'air d'un de ces attrapes touristes qui grouillait d'américains en sandales. Je haussais les épaules en relevant à moitié les yeux. Je m'en fichais, j'avais juste envie de boire quelque chose pour apaiser mon esprit.

- C'est pas une latina que tu vas baiser la bas, mais une fille à papa du Texas, s'esclaffa Marco

Tino mima un lasso en réponse ce qui réussit à me faire sourire et nous sortîmes du véhicule en même temps. Le contact de la crosse froide de mon arme contre mon bas ventre me rassura et après un regard aux alentours, je jugeais l'endroit safe pour la soirée. D'un geste de la tête je fis signe aux gars qu'on pouvait y aller.
J'avais l'habitude des regards sur moi, mais sentir ceux de toutes ces blondes peroxydées me provoqua un sentiment de dégoût. Une partie de moi s'en voulait d'être là pendant qu'elle était seule dans cette maison à vider toutes les larmes de son corps. Je chassais cette image en rentrant à la suite des deux italiens dans la boîte de nuit.

Je me suis vite senti étouffé dans la foule. La musique, le bruit, l'obscurité et les néons roses... une vague d'angoisse m'envahit tout à coup mais je fis mon possible pour la refouler. Qu'est ce qui m'arrivait putain ? Je m'interdisais les signes de faiblesse. Même si mon corps n'avait pas récupéré entièrement, je ne pouvais pas me permettre d'avoir une autre faille. Marco s'adossa au bar où il commanda une bouteille de whisky et donnant une tape dans le dos de Tino. Devant leurs sourires je ne pus m'empêcher d'esquisser une grimace qui y ressemblait. Je voulais pas jouer les trouble-fêtes, mais je n'y pouvais rien, le cœur n'y était pas. Et il n'y serait pas tant que l'alcool n'aurait pas imprégné mes veines.

Les rois de la villeWo Geschichten leben. Entdecke jetzt