Chapitre 61 : Vivamus moriendum est

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Hello ❤️
Une petite pause dans notre romance préférée pour suivre le début d'une autre ...
J'espère que ça vous plaira.
Je vous embrasse

Santo

Ca faisait un mois et demi que j'aurai du être rentré au Mexique. Un mois et demi que je la suivais de loin. Et vous savez qu'est ce qui était le plus drôle ? C'était qu'elle en avait aucune idée. A plusieurs reprises j'avais failli me faire griller mais j'avais toujours réussi à retomber sur mes pates comme un putain de chat.

Elle était restée quelques jours à LA, enchaînant les allers retours à la maison que Leandro avait acheté pour Maddie. En parlant de ça... ce mec était un fou. Et des tarés, j'en avais cottoyé, mais alors lui ! Il surpassait tout ce qui était imaginable en terme de maladie mentale. Le mec était tellement accro à sa blonde qu'il lui avait acheté une putain de baraque à je ne sais combien de millions de dollars, d'un simple coup de fil, sans jamais avoir vu ladite baraque en vrai.

Alors quand mon frère et les deux italiens étaient rentrés, j'avais prétexté avoir des affaires à régler en Californie. Tu parles d'affaires toi. Je voulais juste m'assurer qu'elle allait bien, même si elle ne m'avait pas adressé la parole depuis que je l'avais abandonnée dans le jet après son petit moment de faiblesse.

Mais entre âmes tourmentées on se comprenait et quand Leandro m'avait proposé de le rejoindre dans un bar à Santa Monica pour "parler affaires" j'avais compris qu'il était loin d'être con.

- Elle va pas tarder à rentrer à New York, m'avait-il dit, mais je suppose que tu t'en rendra compte bien assez vite pas vrai ?

J'avais serré les dents, dégouté de m'être fait cramé et surtout par lui.

- Sois plus discret la prochaine fois quand tu l'attends en sortie de boîte, avait-il enchaîné.

- Si tu m'as vu c'est que t'y étais aussi. T'as pas une femme à t'occuper toi ? lui avais-je claqué, le sang bouillonnant dans mes veines.

Il avait esquissé un sourire carnassier avant de répondre :

- J'ai aussi un business à faire tourner et si tu cherches autre chose à foutre que d'attendre dans ta caisse toute la putain de journée, je pourrais te donner deux trois missions.

- Je bosse pas pour toi enfoiré.

- Non, c'est vrai. Mais jusqu'à preuve du contraire, on est partenaires.

Il avait levé sa bière dans ma direction et j'avais fait de même en soupirant avant de faire tinter les bouteilles en verres l'une contre l'autre.
C'était comme ça avec lui. On pouvait pas dire qu'on était amis, mais les choses s'étaient nettement apaisées entre nous, et je crois que j'avais fini par gagner son respect, tout comme il avait gagné le mien.
Alors j'étais allé à New York moi aussi, en partie pour garder un oeil sur elle, mais surtout pour finaliser notre accord avec Marco qui assurait l'intendance le temps que Leandro revienne.
Et putain, si j'avais imaginé que les choses se passeraient aussi bien, j'aurai importé vers les Etats-Unis bien avant !

J'avais fait venir deux de mes gars que j'avais mis en poste au port pour s'occuper du contrôle qualité sous la chappe de Tino et ça fonctionnait bien. Les dollars commençaient à rentrer dans les caisses et il n'y avait rien qui pouvait surpasser ce sentiment de pouvoir.
Rien à part une petite brune à la peau bronzée et au regard de braise.

Je connaissais ses habitudes par coeur maintenant. Cours de pilates le matin à 6h30, ensuite elle prenait un café sur le chemin du retour qu'elle effectuait à pied avant de retourner dans son immense building luxueux de la cinquième avenue. Elle ressortait environ une heure plus tard en tailleur, chaque jour plus belle que la veille, et un chauffeur passait la récupérer avant de la déposer devant le siège de l'ONU au bord de l'East River. L'O.N. Putain de U. Elle y restait jusqu'à la nuit tombée avant de rentrer chez elle, la mine délicieusement fatiguée.
Une partie de moi aurait voulu la secouer de ne prendre aucune précaution après ce qu'il lui était arrivé, parce que n'importe quel détraqué aurait pu la suivre à la trace. Mais après je me souvenais que, c'était moi le détraqué.

Les rois de la villeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant