Chapitre 1 : Décompression

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Je rassemblais les documents sur mon bureau, en disant aux étudiants présent de me rendre leur rapport. Le sujet était: Présenter l'un des héros d'une époque de leur choix, vendredi prochain.

- Je sais que vendredi prochain c'est les vacances de Pâques mais n'oubliez pas. Je ne vous demande pas un roman. Vous devez rester critique. Tout plagia et autre copié/collé seront sanctionnés par un zéro. Pour ce qui est des retards de rendu, vous perdrez 2 points par jours supplémentaire. C'est clair?

- Oui, madame Deauclair. Répondirent la moitié des adolescents en souriant.

- Allez-y, je vous libère.

Les terminales se dirigèrent vers la sortie. Je prenais la brosse pour effacer les notes du cours. J'avais décidé de leur parler du système de calendrier des peuples anciens d'Asie. Je comptais parler dans le prochain cours des croyances qui ont effrayés nos ancêtres en des temps reculés.
J'avais toujours été fascinée par l'histoire et la mythologie.
Ma petite obsession du moment était les dragons et autres animaux mythologiques faisant partie du bestiaire asiatique.

Je finissais de ranger la salle avant de prendre mon sac et de fermer la classe.
Me dirigeant d'un pas tranquille vers la salle des professeurs, je me faisais déjà un plan pour le cours suivant.
En entrant dans la pièce, Matthew Blake, le professeur d'Anglais était assis à la grande table.
Celle-ci, nous servait pour les pauses du midi et pour les réunions express du directeur. Face à son regard aguicheur, je sentais que je allais perdre mon calme.

- Bonjour, Lyra. Ma professeure préferée.

Il me souriait malicieusement.

- Bonjour, Sir Emmerdeur. Dis-je cassante.

- Oh... Pourquoi tant de haine? Il fait si beau aujourd'hui... M'en veux-tu encore pour l'autre soir? Dit-il innocemment.

- T'en vouloir pour quoi? Le fait que tu m'ais piqué mon créneau d'évaluation en début de semaine dernière ou plutôt que tu m'ai posé un lapin le mois dernier?

Le salaud m'avait donné rendez-vous dans un café mais n'avait jamais daigné se montrer. Je n'avais jamais était autant humiliée de ma vie.

- Tiens... Donc tu n'as pas oublié. Soupira t-il.

- Comment le pourrais-je? J'ai passé 3 nuits à préparer cette évaluation. Et toi, vicieux personnage, tu me mets des bâtons dans les roues pour la projection d'un stupide film!

- Un film sur la seconde guerre mondiale. Tu devrais être contente. Ce film parle de l'Histoire avec un grand "H".  Et puis... Je ne parlais pas vraiment du film concernant l'oubli.

Il regarda sa montre.

- Bon, je crois que vais te laisser. A lundi, "Sweet heart".

Il se leva, pris son sac et voulu me dépasser. Je me décalais pour lui barrer le passage.

- Si tu m'appelles encore comme ça. Je t'émascule. (avec un petit sourire carnassier dont j'ai le secret) C'est clair pour toi?

- Oh! Tout doux, n'attaque pas un soldat sans défense. Certes ce que je t'ai fait n'était pas très professionnel, mais tu ne peux pas m'en vouloir éternellement... Tu me laisse passer maintenant?

- Bien sûr... La prochaine fois que tu donnes rendez-vous à une femme, Tâche de te montrer au lieu de la laisser poireauté comme une conne pendant deux heures.

- Oh, si c'est juste ça qui t'énerve... Ne soit pas rabat-joie, j'avais totalement oublié notre petit... rencart.

Je me poussai pour ne pas le frapper. Il disparu après un petit signe de la main qui eu le don de me mettre en rogne.

Par une nuit sans étoile...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant