Je m'appelle Lyra Deauclair. Je suis prof d'histoire dans un lycée. Suite à un coup du destin et la poursuite d'un Lapin Blanc imaginaire je me suis retrouvée propulser 500 ans en arrière, en plein Joseon.
J'y ai rencontré de nombreuses personnes...
Je finis par m'assoupir après de nombreuses heures secouée de sanglots. La culpabilité me serrait les entrailles m'empêchant de dormir correctement. Quand je me réveillais le soleil était haut dans le ciel. On m'amena un plateau et de l'eau que je refusais. La nausée me prenait rien qu'en sentant l'odeur des aliments... Cela me faisait obligatoirement penser à la petite fille que j'avais vu mourir.
Je feignais de dormir seulement quand quelqu'un approchait. Le reste du temps, je tournais le dos à la porte de la cellule et fixais un point sur le mur de torchis. Je voulais même pas essayer de m'échapper de cet endroit, persuadée que je n'étais qu'une imbécile et que cela ne servait à rien.
Deux jours et deux nuits passèrent sans que je ne dise un mot.
La troisième nuit, deux nouveaux gardes vinrent me chercher pour m'emmener une nouvelle fois dans l'antre du psychopathe qui leur servait de maître.
Je traînais les pieds, peu désireuse de hâter ma rencontre avec mon futur bourreau. Cela n'empêcha pas Dupont et Dupond de me jeter à terre quand nous fûmes arrivé. Je me relevais péniblement, tentant de garder un minimum de dignité. Le ton narquois de ce monstre m'accueillit une nouvelle fois. Gwi était assis sur un trône grossier taillé dans la roche. Le clair de lune passait par des fissures au plafond. Lui donnant des allures de prince des ténèbres, un rôle qui lui allait comme un gant.
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- Vous avez une bien mauvaise mine... Approchez-vous.
Je ne sais pas si c'était le son de sa voix ou juste les trois jours passés à ruminer et à pleurer. Mais je sentis la colère et la frustration de ces derniers jours me faire monter la moutarde au nez.
Reste calme Lyra, fais comme quand tu te retrouves face à tes élèves.
- Ah bon, vous trouvez? Excusez moi, je ne pouvais pas y faire grand chose depuis le fond de ma cellule. Quand à m'approcher, je ne préfère pas. Quoique ça ne ferait aucune différence, en y réfléchissant.
Je ponctuai ma phrase par le sourire faux que je donnais aux élèves quand ils se payaient ma tête.
- Kim Yung Sook... Savez-vous pourquoi je vous ai gardé en vie? Il avait dit ça d'un ton calme mais je sentit qu'il se retenait. C'était difficile de le décrire mais j'avais l'impression qu'il avait faim.
- Pour me faire mariner dans ma culpabilité et préserver la saveur de mon sang... ou juste parce que vous êtes un psychopathe maniaque du contrôle avec une tendance paranoïaque et obsessionnel. Oh... J'oubliais avec un tout petit complexe d'infériorité ou de supériorité... J'ai du mal à me décider.
Le ton que j'employais ne lui plu pas du tout. Je le voyais à la veine qui pulsais sur son front. Cependant, il sourit simplement. Un sourire en coin, assez dérangeant.
