Chapitre 24 : Silence pesant et accident

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PoV Kim Lee-Ra / Yung Sook

Nous fîmes la moitié du chemin en une journée. Nous avions passé quatre villages depuis notre dernier arrêt dans la forêt. Le vieux Gong décida de rejoindre le prochain pour que l'on puisse dormir à l'auberge. Je rêvais de prendre un bain. Les toilettes de chat dans la rivière ne me convenait pas du tout. Et puis, le silence de mon compagnon depuis notre petite dispute commençait à me courir sur le haricot. N'y tenant plus, je tentais de briser la glace. 

- Est-ce que vous pensez que nous pourrions prendre un bain, une fois à l'auberge? 

Pas de réponse. D'accord...

- Vieux Gong... Et puis zut! Est-ce que vous pourriez me donner votre prénom au lieu de ce stupide pseudonyme? 

- Gong Ja. C'est mon nom entier.

- Pourquoi ne me parlez-vous plus depuis hier? Même si nous avons des opinions différentes se n'est pas une raison de se faire la tête. 

- Pour être honnête, ce n'est pas contre vous que je suis en colère. C'est contre moi. 

- Ah bon? Qu'est ce qui vous contrarie? Je peux peut-être vous aider à avoir une vue d'ensemble sur votre problème. 

Il se tourna vers moi, un énorme sourire lui barrant le visage. Oh mon dieu! Il pourrait tourner dans une pub de dentifrice si il voulait. On aurait encore plus dit un gosse. 

- Vous feriez ça? Cette histoire est vraiment compliqué. 

- Elle l'est peut-être moins qu'il n'y paraît. L'encourageai-je. 

Il prit une grande inspiration. 

- Hier, quand je vous ai laissé toute seule. Mon passé commun avec une certaine personne à resurgit. Je me suis rendu compte qu'il ne m'avait toujours pas pardonner les actes que j'ai fait pour le protéger. Il est tellement attaché à sa haine envers moi et son père qu'il ne voit pas que ce temps est révolu. Il ne vit pas pour lui mais pour son ambition et sa "vengeance". 

- Vous devez beaucoup tenir à cet ami. Mais lui n'a plus l'air de s'en rendre compte. 

- Exactement! Il refuse de voir qu'il n'est pas le seul à avoir souffert dans cette histoire. J'ai fait d'énormes sacrifices, au nom de notre amitié. J'ai du abandonné ma famille pour le suivre, l'amour de ma vie et ma maison.

Ça c'est ce qu'on appelle un sacrifice. Nom d'un chien!

- Oh... Je suis désolé. Avez-vous pris des nouvelles d'eux, depuis votre départ? 

- Je ne peux pas. En choisissant de suivre mon "ami", j'ai été banni de ma famille sans espoir de retour. 

- Comment?! Mais c'est inadmissible. On met pas à la porte les membres de sa famille! M'insugeai-je.

- Malheureusement, d'où nous venons, lui et moi, les choses sont ainsi. Il était un peu un paria et moi j'avais grandi avec lui. Nous étions un groupe de cinq, inséparable. Mais en grandissant, nous avons dû faire des choix et pour certains d'entre nous, mon ami est devenu une gêne. L'un de nous choisi de se mettre du côté de ses détracteurs l'humiliant, le rabaissant et les deux autres choisirent de l'ignorer tout en restant courtois.

- C'est horrible d'avoir fait ça. Je peux comprendre qu'il leur en veuille. Mais vous? Qu'avez-vous fait pour qu'il vous déteste à votre tour?

- Moi? J'ai cédé à la pression familiale. J'ai disparu de sa vie d'un coup. Je peux comprendre qu'il me déteste. Quand il a lancé pendant une audience du roi qu'il voulait partir, j'y ai vu l'occasion de recoller les morceaux. Si j'avais su ce qu'il se passerait après... Je pense que je n'aurais pas été aussi stupide et que j'aurai tenté d'aller de l'avant comme lui.

Par une nuit sans étoile...Where stories live. Discover now