Chapitre 27 : Courageuse servante

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PoV Gwi

Peu de temps après le départ du prince héritier, le ministre Jeon me fit un résumé de toutes les mesures prises pour la gestion du pays. J'en appréciais certaines mais refusait toutes les autres. Le temps passait à une lenteur exaspérante. Cela n'améliore en rien mon humeur.

N'y tenant plus, je congédié cette limace écoeurante d'un geste de la main. Assez de stupidité pour l'instant. De nouveau seul, je me mis à penser au passé. Au temps où j'avais encore ce qui se rapprochait le plus d'une "famille".

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Il y a 900 ans, dans une chambre

Ma mère me chantait une chanson de son enfance

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Ma mère me chantait une chanson de son enfance. Les paroles anciennes avaient le don de me calmer comme par je ne sais quelle sorcellerie. Je me prenais à détailler la longue chevelure de celle qui m'avait donné la vie. Une masse noire savamment organisée pour former une élégante coiffure. Des épingles en métaux précieux tenaient le tout en place.

- Mère. Pourquoi Père ne vient-il plus nous rendre visite? Finis-je par lui demander alors qu'elle achevait sa chanson.

- Votre Père est très occupé en ce moment. Les affaires de la cour ne peuvent attendre et la Reine est présente.

- En quoi la présence de la Reine est-elle un problème?

- Tu n'es pas en position de décider ce qui est un problème et ce qui n'en a pas un, Hui.

- Mais...

- Arrête de poser des questions stupides et dors maintenant. Il se fait tard.

- Pourquoi vous faites-vous belle alors?

Elle détourna la tête subitement. Je ne pus voir son expression. Était-elle en colère? Triste? Elle resta ainsi plusieurs minutes.

- Et toi... Petit monstre curieux... Comment oses-tu interroger ta mère comme ça? Je vais te montrer de quel bois je me chauffe!

Elle me montra de nouveau son visage. Une grimace affreuse et ridicule déformait ses traits. Elle grogna comme un animal et vint m'agripper le ventre sous la couverture. Je me tortillais dans tous les sens dans l'espoir d'échapper à cette séance de torture improvisée. Nos rires se mêlaient, sans fin.

Jusqu'au moment où un raclement de gorge nous fit lever les yeux.

- Votre Majesté... Je... Nous ne vous attendions pas. Bafouilla Mère en se redressant pour ajuster sa tenue et sa coiffure.

Le roi tout en dorures et fioritures se tenait dans l'embrasure de la porte. Sa longue chevelure d'ébène était maintenue pas une épingle en or surmontée d'un rubis aussi gros que les billes de terre peintes que mes frères utilisaient pour jouer entre eux. Ses yeux de phénix nous fixaient, amusés.

Par une nuit sans étoile...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant