Chapitre 16 : Le père et le fils

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Cela fait deux jours que j'étais arrivé au camp des rebelles. La mère de Gil m'avait remercié pour avoir défendu son fils et me promit de payer sa dette. J'avais insisté pour qu'elle n'en fasse rien et qu'à la place elle me donne du travail à faire. Me tourner les pouces n'étaient pas vraiment mon truc.

J'aidais aux repas et aux lavages des vêtements. Cependant, travailler ne me faisait pas oublier le temps qui passait. Il jouait contre moi, le stress m'empêchait de dormir. Plus qu'une journée avant que Gwi ne vienne pour moi. J'étais bredouille et n'avais aucune piste à suivre. 

Mon moral dans les chaussettes du se voir, car le petit Gil me tint compagnie une bonne partie de la journée. Je crois que ce petit garnement s'était pris d'affection pour moi. Ses "Noona" incessants commençaient à me rendre marteau... Mais son visage souriant me fit littéralement fondre et oublier son petit côté horripilant. 

Alors que je m'appliquai à recoudre la tunique déjà bien rapiécée de l'un d'entre eux. Wang So vient me voir, le sourire aux lèvres. 

- Vos points sont remarquables, Mademoiselle. lui lança t-il. 

- C'est la moindre des... Je marquai une pause en pensant à la manière dont il m'avait parlé. 

"Mademoiselle"... Il ne l'avait pas dit sans réfléchir. Il avait décidé de l'employer comme si il parlait à une Demoiselle de bonne famille. Comme celle que j'étais censée être.

M'a-il percé à jour?

En même temps, les anciennes manières de Kim Yung Sook avaient tendance à m'échapper parfois. En fin observateur qu'il était, je ne devais pas m'étonner de m'être faite prendre.

- Je suppose que je n'ai plus besoin de faire semblant, maintenant. Soupirai-je en continuant mon ouvrage. 

- A vrai dire, vous avez su garder votre rôle assez longtemps. J'avais quelques doutes au début et vos manières ont fini par vous trahir. Je ne le dirai pas aux autres mais vous devez me dire comment vous avez échappé à ce massacre. Lui dit-il, son sourire disparu.

- Si je vous raconte tout, je ne suis pas sûr que cela nous avance beaucoup. 

- Laissez-moi en juger. 

Il prit place à côté de moi. Et prise d'une grande lassitude, je me mis à raconter l'attaque, la détention, les meurtres des servantes et mon marché avec le diable. A la fin de mon récit, mes yeux étaient rougies par les larmes que j'avais peiné à retenir. 

- Vous comprenez maintenant? Demain soir, il viendra prendre ce qu'il m'a ordonné de récupérer. Mais je n'ai rien et je suis ici. Imaginez ce qu'il va faire à cet endroit. Il est sans pitié et vous mettra tous en pièce. Alors laissez moi partir loin ou partez de cet endroit en me laissant attaché à un arbre. Je ne veux pas voir d'autres personnes mourir devant moi. 

Wang So avait la tête posait sur sa main, le regard perdu dans le vague.

- Votre histoire confirme que ce que nous pensions. Gwi n'est pas un mythe. De plus, il a le soutien et l'obéissance de presque tous les ministres du palais. Votre père... Je ne sais où il se trouve mais si il a réussit à fuir... C'est une bonne chose. 

- Dans l'immédiat, faites-moi quitter le camp...

- Il doit vous avoir fait suivre. Par des gardes ou une de ses créatures. 

- Mais nous sommes en plein jour. Les monstres comme lui ne peuvent pas sortir à la lumière du jour. Et si on veut se débarrassé de Gwi... Un pieu dans le cœur, le décapiter et brûler le corps devrait suffire, non?

Par une nuit sans étoile...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant