Chapitre 14 : Sauvetage?!

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C'est ainsi que j'atterris une nouvelle fois derrière les barreaux en bois d'une de ces maudites cellules. Et le soleil commençait à disparaître au delà de la cime des arbres. Dans la prison adjacente à la mienne, le garçon avait été balancé sans ménagement. Je me rapprochais de son côté pour tenter de lui parler.

- Petit? Tu vas bien?

Malheureusement pour moi, il restait de recroqueviller dans la paille. Je voyais son dos qui tressauter légèrement à intervalle régulier et ses nombreux reniflements m'informèrent sans grande surprise qu'il pleurait. 

- Ne t'en fait pas, je vais essayer de nous faire sortir tout les...

- Eh bien, c'est ainsi que vous cherchez mon livre? m'interrompit une voix que je ne connaissais que trop bien. 

Il était là, appuyait nonchalamment contre la porte de ma cellule. Me regardant du coin de l'œil.

- "Seigneur" Gwi... Soufflais-je en levant les yeux au ciel. Disons que j'ai quelques difficultés à trouver ce que vous cherchez. En même temps, avouez qu'une semaine pour retrouver un livre... C'est un peu limite. Lui fis-je remarquer acerbe.

- Voulez-vous que je vous plaigne? Tss tss tss... Vous savez déjà que les rebelles sont dans la forêt. La seul chose qui vous manque, c'est la localisation de leur campement. Il vous reste trois jours pour le trouver. Rien d'insurmontable en soi. Rappelez-vous que votre vie est entre mes mains.

- Auriez-vous l'amabilité de nous faire sortir moi et l'enfant? Demandais-je. Comme ça, je me remet au travail et je vous trouve ce que vous cherchez. 

- Votre conduite stupide vous a mené, ici. Débrouillez-vous seule. Dit-il en me fixant sans aucune once émotion dans la voix.

- Mais... Allais-je protester. 

Trop tard, le vampire avait déjà disparu. Comment avait-il su pour les infos que j'avais réussi à glaner? M'avait-il fait suivre ou avait-il des espions dans la ville? Surement un peu des deux. Gwi n'était pas prêt de me lâcher. 

Je n'avais pas vu le garçon se redressait. Il me fixait maintenant, ses yeux encore humides à cause des larmes qu'il avait laissé coulé en silence. Il passa sa manche sale et trouée sur son visage pour enlever les traces de son instant de vulnérabilité.  

- On pourra pas sortir d'ici avant d'être puni. Murmura le petit. Si vous n'aviez rien fais, je m'en serais sortis tout seul. 

Entendre un enfant aussi jeune parler comme ça, me rendit triste. 

- Ce n'est pas la première fois que tu te fais attrapé en train de voler? 

- Je n'ai rien volé! Cet andouille avait laissé tomber son argent. Je me suis juste baisser pour le lui rendre mais il m'a seulement vu avec la pochette dans la main. J'ai essayé de lui expliquer mais il n'a pas écouté. S'énerva l'enfant. 

- Ce jeune maître avait vraiment l'air d'un idiot. Je parie qu'il a fais exprès de le faire tomber. Ce genre de personne ne se sent bien que s'ils martyrisent les autres. Tu aurais du laisser la pochette où elle était. lui répondit-je.

- C'était qui l'homme qui te parlait? demanda t-il brusquement, changeant de sujet.

- L'homme qui me tuera une fois que je lui aurais donner ce qu'il veut.

- Pourquoi tu fuis pas? T'es une adulte. 

- Je ne sais pas ce qu'il me ferait. Peut-être me ferait-il torturer ou pire? Dans tous les cas, fuir n'est pas la solution. Autant mourir la tête haute.

- Tu parles comme mon père. Me répondit l'enfant.

- Ton père? Ces gens n'avaient pas dit qu'il était mort?

- Non! Il est parti pour trouver du travail. Mais je sais qu'il reviendra. Il me l'a promis avant de s'en aller. Dit-il, confiant.

- Depuis quand est-il parti? me sentis-je obligée de demander. 

- 3 ans... Maman garde toujours une portion de légume au cas où il rentrerait.

Son père ne rentrera surement jamais. Il était courant que des hommes partent et ne revienne pas. Soit ils étaient attaqué et tué par des brigands, soit ils se faisaient capturer puis vendre pour les camps de travail. Trouver un travail honnête et suffisant pour nourrir sa famille n'était pas une mince affaire.  Bien sûr, cela ne restaient que des suppositions, le père de l'enfant pouvait tout aussi bien rentrer chez lui demain ou n'importe quel autre jour. 

Mon état d'esprit devait vraiment être au ras des pâquerettes pour avoir imaginer un tel scénario. Il fallait que je me reprenne et que je trouve quelque chose pour nous sortir de cette impasse. 

- Au fait, quel est ton nom, jeune homme? 

- Sung Gil Pyo... Mais vous pouvez dire Gil tout court. dit-il en rougissant, surement gêné par le fait que l'appelle "jeune homme". 

Et bien, il ne te faut pas grand chose à toi.

Pouf... 

Un bruit suspect de quelque chose de lourd qui tombe au sol, me fit tendre l'oreille. Quelqu'un était ici, peut être plusieurs "quelqu'un". 

Pouf... 

Un autre bruit similaire au premier mais plus proche. Le son d'une lame qui sort de son fourreau à ma gauche. Je fis signe au petit de ne pas regarder mais il se contenta de fixait la personne que je ne voyais pas. 

Oh mon Dieu... C'est mort... Gwi a finalement décider de me faire tuer... 

Je fermais les yeux, attendant que la lame me transperce. Mais rien ne vint. J'ouvrais finalement les yeux pour voir le garçon, tout sourire. 

- Hyung! T'es venu me sauver? T'es pas devant la bonne cellule, tu sais? 

Je me tournais vers le "Hyung" en question. Il portait un foulard pour masquer son visage et ses long cheveux de jais étaient maintenu par un ruban rouge. Ces vêtements n'étaient pas de bonnes qualités. Seule son épée semblait bien entretenue. 

On vient nous sauver? Sérieusement?! Je suis en train de rêver...

- Gil, petit monstre! Je t'avais dis de pas faire l'idiot. Quant à la cellule devant laquelle je suis... C'est la bonne. On la sort de là, elle aussi. 

Il rentre la clé dans la serrure de ma cellule et me fait signe de sortir. Même scénario pour la cellule de Gil. 

- On fera les présentations plus tard. Me dit-il alors que j'étais sur le point de le remercier. Restez près de moi et courrez. 

Il siffla deux fois et trois ombres se faufilèrent vers la sortie. Gil et moi suivîmes notre sauveur jusqu'à ce qu'il s'arrête à l'orée de la forêt. 

- A partir d'ici, je ne peux pas vous laisser voir où nous allons. 

Il dénoua le foulard qui le cachait. Mais avec la pénombre de la nuit, je ne vis pas bien son visage. Puis s'en servit pour me bander les yeux. Il du se servir d'autre chose pour le garçon car celui-ci ne voulu pas se laisser faire. 

- Je veux voir où on va... Comment je vais pouvoir sortir de la forêt si je sais pas où on va. Il faut que je retrouve Maman. 

- Arrête de gesticuler dans tout les sens, Gil. Ta mère est en sécurité. On l'a ramenée au camp dans l'après-midi. 

- Ah oui? C'est vrai?   

Le jeune homme, car maintenant il ne faisait aucun doute que s'en était un, nous guida pendant plus d'une heure. Je présumais qu'il nous avez fait faire un gros détour pour que je ne puisse pas me repérer. Si jamais je voulais m'enfuir de ce camps, je serais incapable de retrouver mon chemin dans cette forêt.

Malin, le bougre. Espérons que le camp que je cherche, soit celui où il m'emmène. Je ne veux pas mourir entre les crocs de Gwi.




Par une nuit sans étoile...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant