Chapitre 19 : Mise en scène.

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Me voilà donc avec Wang Jeong en train de creuser dans le pseudo cimetière du petit village encerclé par la forêt. La nuit est fraîche et mon compagnon ne semblait pas vraiment dans son assiette. 

- Sommes-nous vraiment obliger de faire ça? 

- Je suis désolé, Wang Jeong mais ceci est nécessaire pour la réussite du plan. Je dois faire croire à ma mort pour pouvoir être libre et retrouver mon père. 

Le jeune homme ne répondit rien et continua à creuser. Mais je voyais à ses sourcils froncés, qu'il n'étais pas d'accord avec les méthodes que nous étions en train d'utiliser. Les tombes étaient alignées et formée de nombreux petits monticules. Il n'avait pas était difficile de trouver le bon, même si le vieux Gong nous en avait donné l'emplacement. Il était un peu à l'écart des autres comme si placer les corps malades à côté des tombes d'autres personnes risquait de les contaminer. 

Cela nous prit une bonne demi-heure avant d'atteindre quelque chose. Dès que nous avons atteint cette profondeur, une odeur nauséabonde, émana de la terre. La décomposition était déjà bien avancée et la puanteur ambiante en témoignée. De plus, ils avaient attendu longtemps avant d'enterrer les deux tourtereaux. Mais ils les avaient mis en terre ensemble donc cela montrait quand d'un certain respect envers eux. Quoique creuser de tombe était plus épuisant que d'en creuser une seule.

Les corps étaient entouraient de tissus blancs, enfin ils avaient du être blancs au départ. Maintenant ils étaient maculé de terre et d'une substance noirâtre à l'odeur pestilentielle. L'un était plus petit que l'autre. Ce devait être la jeune femme que je cherchais. Par contre, malgré le foulard enduit de parfum que nous avez fourni le vieux Gong, l'odeur épouvantable de la décomposition parvenait tout de même jusqu'à mes narines. 

- Wang Jeong, aide-moi à transporter le corps de droite, s'il te plait. Demandai-je au jeune homme entre deux haut-le-cœur. 

Il se contenta de hocher la tête avant de baisser pour prendre le haut du corps de la malheureuse. Je me débrouillais pour en prendre le bas. La chair émis un bruit bizarre quand je la saisie. C'était comme empoigner un fruit trop mûr. 

Berk... C'est vraiment dégoûtant. Pourquoi, je fais ce genre de truc, moi? 

Nous mîmes le corps sur l'un de nos chevaux et rejoignîmes l'installation qu'avait fais notre complice. Il avait préparé une dizaine de jarre d'alcool.

- Vous voilà. Je vois que vous n'avez pas trop peiné à trouver notre jeune amie. Dit-il en nous voyant approcher. 

- Je suppose que oui. Que faisons-nous maintenant? Demandais-je. 

- Que feriez-vous si vous étiez en train de brûler? 

Je le regardai sans comprendre sa question. D'après ce que j'avais vu (en film) et lu, les gens étaient souvent attaché lors de leur incinération. Cependant quand ce n'était pas le cas, il cherchaient à éteindre les flammes comme ils pouvaient.

- La douleur me ferait courir dans tous les sens et je finirai par m'effondrer, morte. Ou sinon, je roulerai sur le sol pour étouffer les flammes.

Il sourit de toutes ses dents. J'avais vraiment l'impression qu'il se moquait de moi. Mais Il opina de la tête et croisa ses main derrière son dos. Cet homme n'était pas vieux, j'en étais certaine. Il y avait une certaine forme d'insouciance dans sa manière d'être. 

- Exactement. Nous utiliserons la seconde méthode. Nous brûlerons le corps puis nous le roulerons plusieurs fois sur le sol. 

- Pourquoi pas l'autre méthode? 

Par une nuit sans étoile...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant