It's you, it's always you // Inoxtag 🤍

Le dîner

•Précédemment•
Pidi me présenta rapidement la maison que je connaissais déjà à travers les vidéos. J'ai vite fait connaissance avec elle mais elle voulait surtout que je lui parle de moi. On voit que c'est une personne généreuse et qui s'intéresse vraiment aux autres.
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En redescendant, les quatre manquants venaient d'arriver. Ils étaient sur le pas de la porte en train de parler avec les autres jusqu'à ce qu'ils remarquent ma présence.

Sur le coup j'étais mal à l'aise, j'étais observée par des personnes que je connaissais à travers leurs vidéos mais qui eux me rencontraient pour la première fois. J'étais le centre de l'attention et je n'aimais pas trop cela, mais cette fois ci, je me contentais de le supporter car évidemment c'était compréhensible.

Doc- Mais c'est qu'il y a une nouvelle tête ici ?

Pidi- Ouais c'est Léa, la pote d'Inox.

Valouzz- Ahhh la fameuse !

Bouzi- Ouloulou, ça sent la futur meuf d'Inox oui !

Apo- Et bah bienvenue Léa !

Une fois les présentations faites, on passa à table tout en discutant de choses et d'autres. Ce repas était très convivial, tout le monde parlait avec tout le monde, on rirait tous ensemble, c'était parfait. À présent cela fait environ trois heures que je suis avec eux, je les adore déjà et ce sentiment paraît réciproque. Ils ont réussi à me mettre à l'aise et je commençais enfin à me sentir à ma place.

Pendant que je pense à tout ça, Dobby était en train de s'embrouiller avec Inox pour je ne sais quelle raison, et pour détendre l'atmosphère je lâchai :

Moi- Et Inox t'iras ranger les balles de ping-pong aussi, ça traîne partout !

  Un silence s'installa soudainement. Ils se regardèrent tous, c'était le moment le plus malaisant de ma vie, pire que mon oral de baccalauréat. J'aurais voulu devenir toute petite pour aller me cacher au fond d'un trou.

Léa pourquoi t'as ouvert ta bouche... puis... ils se mirent tous à rire !

Ils riaient de bon cœur ! Ma blague était bien passée !

Le malaise disparut rapidement pour laisser place à un sourire qui s'est dessiné sur mon visage. Les deux zinzins s'étaient calmés et la tension était remplacée par des éclats des rires.

Bouzi- Ah ouais t'as tout les refs !

Moi- Bah bien sûr ! Mais je ne veux pas que vous me voyez comme une fan... dis-je légèrement triste tout en baissant la tête.

Valouzz- Mais t'inquiète pas, on te voit pas du tout comme une abonnée, c'est génial de manger avec quelqu'un dans les mêmes délires que nous et qui a nos refs. Au moins on se marre ! Et puis t'es la pote d'Inox, ajouta-t-il en lui faisant un clin d'œil.
Moi- Ok, super alors !

   La tristesse se dissipa et je retrouvai mon sourire. Le dîner continua son déroulement normalement, d'ailleurs la viande était excellente ! Valouzz a voulu filmer et faire un vlog pour sa chaîne. Je lui avais demandé s'il était possible que je reste hors du cadre car je ne souhaitais pas que les gens me reconnaissent de la vidéo cuisine d'Inox. Puis au bout d'un moment, on s'habitue à la caméra et on l'oublie. Ce repas était incroyable. Mais malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin.

  Doc, Apo et Bouzi viennent tout juste de partir. Pidi a joué la maman du groupe en nous attribuant les chambres : Mich et Dobby vont dormir sur le canapé, Inox et moi dans la chambre d'amis. Je sentais que la fatigue commençait à arriver alors je montai ma valise dans la chambre.

Dans cette chambre j'étais toute seule pour la première fois après plusieurs heures. Mon pessimisme en a profité pour submerger toutes mes pensées. Puis les larmes se mirent à couler sans que je puisse les contrôler, et c'est à ce moment qu'Inès entra dans la pièce.

En me voyant dans cet état, il m'attrapa par les épaules et me regarda droit dans les yeux :

Inox- Léa qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu pleures ? C'est vis-à-vis du gars de l'autre soir ?

Il parlait rapidement. L'inquiétude se lisait sur son visage.

Moi- Non c'est autre chose...

Je fuyais son regard, je ne voulais pas qu'il me voit comme ça.

Inox- Bah c'est quoi ? Dis-moi.. Je veux pas te forcer Léa mais je pense que ça te ferait du bien d'en parler.

Moi- Je ne mérite pas tout ça Inès..

Inox- Tout ça quoi ?

Moi- Vous, je-je n'ai rien à faire ici... je regardais vos vidéos et maintenant je suis là, j'ai juste l'impression d'être une fan quand je prends du recul sur la situation.

Inox- Léa... je... tu sais certains abonnés qui m'ont croisé dans la rue m'ont demandé d'être leur pote. Ils avaient l'air sympa, mais on ne force pas l'amitié. Entre nous deux ça c'est fait naturellement, non ? Léa rends toi compte, on s'est rencontrés parce que tu m'es rentrée dedans et que tu es tombée sur ta cheville. T'aurais pu rentrer dans n'importe qui, mais c'était moi et oui tu me connaissais. Mais si aujourd'hui je t'ai amené ici, c'est parce que tu es ma pote, je voulais te changer les idées et par la même occasion te présenter à mes amis et te présenter à eux. Je te fais confiance, et j'aime bien passer du temps avec toi.. Alors oui on est "différents" parce qu'on est youtubeurs mais au fond on est une bande de potes comme les autres. Je suis un gars "normal" et on s'est rencontrés par hasard. Et j'espère que tu ne me vois pas juste comme un youtubeur..

Moi- Bien sûr que je ne te vois pas que comme un youtubeur. C'est juste qu'avant t'étais la personne qui me faisait rire quand j'allais pas bien, je t'admirais pour ton parcours et pour ta détermination, et pour toi j'étais une parfaite inconnue, seulement une personne de plus qui te suivait. Et me dire que maintenant t'es là avec moi, c'est limite dur à croire. Y'a des matins où je me réveille en me disant que tout ça n'était qu'un rêve puis je réalise que non, que tout est bien réel. Je suis tellement heureuse de t'avoir à mes côtés. Depuis qu'on se connaît, tu as toujours été là quand j'en avais besoin, j'avais personne d'autre à part toi et tu ne m'a jamais lâchée. Je t'en remercierai jamais assez pour ça Inès..

Pour finir ce moment d'émotion, j'enlaçai Inès tendrement et lâchai mes dernières larmes dans ses bras. Je posai légèrement mon menton sur son épaule et je sentis qu'il resserra son étreinte. Puis on resta ainsi pendant quelques instants.

Voilà où je me sens à l'aise, où je me sens moi-même : dans ses bras.

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