Le dernier jour

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•Précédemment•
Je salue Dobby et Michou et embrasse tendrement Inox. Cependant, je vois qu'il n'est pas dans son état normal. Il regarde rapidement et sans cesse autour de lui. Et je n'aime pas trop ça...
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  Je préfère laisser ça de côté et profiter de la soirée. Après avoir mis de magnifiques chaussures et visités la salle, on se dirige vers une piste pour commencer notre partie. Et c'est Dobby qui ouvre le bal avec un strike ! Mais quel homme talentueux, il est trop fort.

  Puis c'est Miguel qui s'avance sur la piste, il fait tomber neuf quilles à son premier lancer mais il fait une gouttière au deuxième, quelle erreur ! Ayant énormément de culture YouTube, je m'avance vers lui, commence à sautiller en le narguant :

Moi- T'as pas de strike t'as pas de Jordan !

  On éclate tous les quatre de rire. Je sais, je sais, mes références sont incroyables.

Michou- C'est bien drôle tout ça mais vas y Léa, montre nous de quoi tu es capable !

  Je déglutis alors sans le vouloir face à la phrase qu'il venait de prononcer.

Moi- Euh ouais mais y'a un truc que je vous ai pas dit, dis-je un peu gênée. J'ai jamais fait de bowling, comment on fait ?
Michou- Bah ça fait moins la maligne d'un coup !
Inox- T'inquiètes pas je sais ce qu'il te faut.

  Je le vois partir en courant pour revenir en poussant un toboggan dinosaure miniature bleu. Il m'apporte une boule, la place sur le haut du toboggan, met mes mains dessus et vient se mettre derrière moi.

Inox- Donc, tu te positionnes bien, tu vois ? Tu modifies ta trajectoire, et tu pousses.

  En disant ça il pose délicatement ses mains sur les miennes et donne une impulsion pour pousser la boule, ce qui fait tomber cinq quilles. Pour le deuxième lancer, je suis toute seule mais toujours avec l'aide du toboggan et je fais tomber les cinq quilles restantes ! Je me retourne vers Inès, j'étais ébahie par ce que je venais de faire :

Moi- T'as vu bébé ! J'ai réussi !

  Les garçons se mettent à rire, sans doute à cause du surnom ridicule que je venais de lui donner. Je ne l'ai jamais appelé comme ça avant mais là c'est sorti tout seul, ce n'était pas contrôlé. Les tours s'enchaînent et la partie finit par se terminer. Tout s'est très bien passé. Maxime a gagné suivi de près par Inès, puis par le Mich et je suis dernière évidemment.

  Ce n'est pas grave parce que je me suis bien amusée. On se fiche de la place à laquelle on finit tant qu'on s'est éclaté, c'est le principal ! Après cela on est allés dîner tous les quatre. Une fois la soirée achevée, je suis rentrée chez moi avec les idées changées.

~
Mardi 28 juin

On y est. C'est officiellement mon dernier jour en tant que parisienne. C'est très compliqué pour moi de me dire que demain je serais plus là, c'est inimaginable. Depuis la semaine dernière avec Inès on a enchaîné toutes les activités en couple possibles. Promenade en vélo, cinéma, pique-nique, dîner au restaurant, spa et même soirée karaoké.

  Pendant ce lapse de temps, je devais également vider mon appartement, ce que j'ai fait en ramenant les meubles petit à petit chez mes parents. D'ailleurs avec Inès on va déposer les derniers cartons chez eux puis on compte déjeuner là-bas. Enfin pour parfaire la journée, ce soir je dors chez mon chéri.

  Je viens de sortir de mes concours, comme vous le savez j'avais très bien révisé donc je pense que je peux me permettre de dire que je le sens plutôt bien. Mes employeurs se sont arrangés avec mon école pour que mes copies puissent être corrigées et leur être envoyées dès ce soir, pour que je commence à travailler le plus tôt possible. Je ne vais pas tarder à rentrer dans le monde du travail, je suis grande maintenant. J'étais enfin libre, fini les études.

  En sortant de mon école, je suis allée retrouver Inès à sa voiture. Il avait chargé mes dernières affaires pendant que je passais mes épreuves. Grâce à lui, on pouvait se diriger sans plus tarder chez mes parents. Sur le trajet, on écoute de la musique en parlant de tout sauf de mon départ, on veut rester positif. Mais malgré tout, tous nos sujets de discussions menaient à ça.

  Sauf que Valouzz et Pidi ont appelé Inox et sans le savoir ils nous ont aidé. Ils nous ont parlé de la vie à Rennes et on a pu pendant un petit moment oublié notre séparation inévitable. Lui à Paris, moi à Montpellier. Notre conversation avec eux a continué jusqu'à notre arrivée chez mes parents. Ma mère nous attendait dans l'encadrement de la porte avec un plat dans les bras comme à son habitude. Ma mère est une très bonne cuisinière.

Maman- Bonjour les amoureux ! Tu vas bien ma louloute ? Et toi Inès ?
Moi- Bah un peu triste du départ mais c'est la vie.
Maman- Vous allez vous retrouver, ne vous inquiétez pas !

   Puis, j'aperçus mon père se relever du canapé et nous rejoindre.

Papa- Ils sont déjà arrivés ?!
Moi- Et oui Papa on perd pas de temps !

Je le pris dans mes bras.

Papa- Ma petite fille grandit si vite, après l'appartement, le petit-ami maintenant le boulot, que le temps passe vite !
Maman- François, on les connaît par cœur tes discours, arrête un peu tu vas les endormir.
Papa- Roh mais c'est vrai chérie, tu vas pas dire le contraire quand même ! Et comment va mon gendre ?

  Oui, mon père adore Inès, je ne pensais pas qu'ils s'entendraient aussi bien. Comme quoi tout est possible.

Inox- Très bien monsieur.
Papa- Inès on en a déjà parlé. Appelle-moi François !
Inox- Désolé j'ai pas l'habitude. dit-il en rigolant.

  On s'installe à table et ma mère apporte le plat qui est un bon poulet rôti avec des petites pommes de terre et de la salade, pour les fibres comme elle dirait. La discussion est très fluide.

  Je suis très contente que mes parents apprécient mon copain. Copain qui souffre de l'impact de notre relation sur les réseaux et que je ne verrais plus à partir de demain. Et merde, pourquoi je recommence à penser à ça.

Maman- Léa ? Léa tu m'entends ? Tu, tu pleures ? Qu'est-ce qu'il se passe louloute ?

  Je pleure ? Je ne m'en suis même pas rendue compte. Mais ce n'est pas possible. Pourquoi je ne peux pas me contrôler ? C'est n'importe quoi.

Moi- C'est-C'est rien, je vais juste prendre l'air..

  Je me dirigeai comme je le pouvais jusqu'à la porte menant à la terrasse. Ma vue commençait à se troubles à cause de mes pleurs. Comment je peux me mettre dans des états pareils en face des trois personnes que j'aime le plus ? Je m'enfonçai un peu plus loin dans le jardin pour me sentir seule.

  Je regardai le ciel, pour me changer l'esprit et mettre un terme à ces fichues larmes qui coulaient toujours. Mes bras étaient croisés comme si je voulais me bercer moi-même, comme si je voulais me protéger de quelque chose ou comme si je voulais m'empêcher de tomber et me maintenir debout.

  Putain, je l'aime, je ne veux pas le laisser mais c'est trop tard. Je ne veux pas qu'il souffre mais c'est trop tard. J'ai tout fait foiré. Je ne pouvais plus me concentrer, tout se mélangeait dans mes pensées, je réfléchissais trop, c'était comme si je saturais. Mes joues étaient trempées et je ne pouvais pas m'arrêter de pleurer. Le stress, la pression, le regret, la peur, l'amour. Tout retombe d'un coup.

1275 mots

It's you, it's always you // Inoxtag 🤍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant