REBELLE

AFTER..........

La vie est une question à choix multiples. Ceux sont nos choix qui font la vie. On fait tous des choix mais le plus dur c'est de vivre avec. Souvent les meilleurs choix dans la vie sont ceux qui nous font hélas le plus souffrir. Toutefois ce genre de choix résulte d’une grande maturité. C’est cela même être mature : faire des choix réfléchis et prendre ses responsabilités en se donnant les moyens de ne plus les faire assumer par d'autres……………………………………………………………

Trois ans plus tard………………………

_ Vol de mort est mort !

A l’entente de cela, un sourire fendit ses lèvres. Automatiquement, elle délaissa son linge pour rejoindre sa chambre en hâtant le pas devant les regards curieux des autres. Après que son oncle ait raccroché, elle s’assit longuement sur son lit dangereusement penché en avant. Le décès de son grand père tombait à pic. Bien que la mort n’est rien de joyeux, celle-ci fut une excellente nouvelle pour elle. Aussitôt elle commença à pousser des cris, des hurlements.

_ Niakk na, sama mame demna. Wouy sama mame déé na. (J’ai perdu. Mon grand-père est parti. Oh mon grand père est mort) Ameutait-elle la maisonnée

Très vite sa chambre fut bondée de mondes. Famille et voisins se disputaient la première place pour savoir de quoi il en retournait.

_ Ay mane fouma dieum sama mame dem na wétalma. (Que vais-je devenir ? Mon grand-père est parti me laissant seule). Pleura-t-elle davantage

Dans son fort intérieure elle demanda à Dieu de la pardonner pour profiter ainsi du décès de son papy. Hélas elle n’avait guère le choix. Si elle voulait quitter cette prison aujourd’hui même avec ses enfants, il fallait qu’elle soit très convaincante.

_ Fatma essaye de te calmer. C’est la volonté divine. Tout âme goutera à la mort ! Tenta de la consoler sa belle-mère en la prenant dans ses bras

Son visage contre l’épaule de la mère d’Elou, Fatma se mit à fantasmer. Dans son monde parfait, elle imaginait étrangler la vieille Anta. Dans son monde impeccable, elle se voyait même assister aux funérailles de cette dernière.

_ Ana Elou Ndoye wowi lenko (Où est Elou Ndoye ? Allez l’appeler)

La voix acerbe de sa belle-mère la ramena à sa triste réalité. Cette vielle femme, elle l’a détesté plus que tout au monde. Si elle avait vécu milles et unes malheurs dans cette maison et dans son ménage c’était en grande partie à cause d’elle.

_ Lou hew fii (Que se passe-t-il ici ?) Résonna brusquement la voix de son mari truand

Alors que l’assistance le mettait au jus, Elou et sa femme se mirent à se regarder. Le cœur palpitant, le père d’Astou Thiouth songeait déjà aux futurs remarques de sa belle-famille. Cette femme maigre, noircie, au visage terne et à la peau flasque n’avait plus rien avoir avec la belle Fatma coquette d’auparavant. D’ailleurs c’était l’une des raisons qui le poussait souvent à interdire son épouse d’aller rendre visite à sa famille.

De son côté, la sœur de Zahra le regarda avec plein de mépris dans son cœur. S’unir avec cet homme en face de lui a été et demeurera sans doute la plus grande bourde de sa vie. Tout ce qu’elle souhaitait à présent c’était mettre fin à leur union sans risquer de perdre ses enfants.

_ Laissez-nous ! Demanda son mari aux autres

Délicatement, il aida Fatma à se lever pour la faire assoir sur leur lit qui grinça fortement au passage.

_ Calme toi tes pleurs ne vont pas faire revenir ton grand-père. J’imagine que tu souhaites te rendre à Dakar. Fit-il avec une pointe de colère dans la voix