PARTIE. 37

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C’est à pieds que je rentrais chez moi avec rien que 6000 francs comme capital. En me voyant laver la robe et les chaussures que j’accrochai sur les grilles de ma fenêtre qui donnaient dans la cour, maman me demanda si j’avais une fête le lendemain. Elle me connaissait que trop bien Kal’s !

Depuis que Fatma fut mariée, j’avais la flemme de faire le linge vu que je faisais toute seule désormais. Résultat je me retrouvai tout le temps avec un ballot d’habits sales sous mon lit dont une lingère venait laver chaque fin du mois. Comme Fatma n’était plus à la maison Houreye le Pen préférait faire son linge à part et ainsi ne plus avoir à se retrouver coincée à tout laver toute seule après mes combines. Quant à Sophie, elle amenait ses habits et ceux de son mari chez le blanchisseur.

_ N’est-ce pas à toi que je parle ? Tu comptes sortir danser sans demander la permission ? Néné j’ai été jeune comme toi et tu ne fais le linge la nuit que si tu as besoin urgemment d’un habit et à voir cette robe je sais que ce n’est pas pour aller au travail.

Permission, j’avais oublié que pour sortir la nuit maintenant il me fallait désormais demander la permission depuis que Walfadjri a avoué à mes parents que je faisais le mur les nuits. Je la fixai réfléchissant comment parvenir à profiter de toute la nuit de demain dehors…………………………………………………………………

Etre la progéniture d’une élite richissime présente beaucoup d’avantages. Le seul inconvénient est que les parents qui ont réussi au-delà de tout n’entendent pas moins de leurs rejetons. Et le passage obligé vers la réussite consiste à suivre les pas de leurs parents. Et suivre les pas de leurs parents n’équivaut pas seulement avoir un cursus exceptionnel, c’est aussi tracé tout son avenir. Pour les rares uniques héritiers comme Sir Hamdel Sy la pression était encore plus forte. Quand son parent a tout sacrifié pour assurer ton avenir tu n’as pas le droit de le décevoir !

Lacoste blanche avec la marque Polo brodée sur le côté droit, pantalon bleu de nuit, sandales blanches, seul sur une grande table à manger en marbre, il regardait son téléphone sonner pour la énième fois depuis ce matin sans compter les multitudes messages de son assistante.

_ Tu devrais la prévenir que tu ne seras pas au bureau aujourd’hui. Sentit-il une main sur son épaule avant de voir Bassirou prendre place sur le siège à côté de lui.

Il regarda son frère salué amicalement la servante. On aurait dit qu’il la connaissait depuis longtemps. S’en était ainsi avec tous les employés de la maison alors que lui ne retenait que certains noms des gardes de sécurité. Pas de familiarité avec les employés, il avait beau le répéter à son frère mais Bassirou ne semblait pas l’entendre de cette oreille. Habillé d’un tee-shirt orange à son effigie et un short noir, sous ses yeux il taquinait la jeune femme qui semblait gêner à cause du petit patron comme elles le surnommaient dans son dos. 

_ C’est quoi cet habillement si tu tiens à me tenir compagnie il te faudra virer ce tee-shirt qui m’agresse la vue. Comment peux-tu porter ce genre de chose ?

Il entama de se servir lui-même sans attendre l’aide de la jeune femme qui s’affairait à verser un jus de fruit dans son verre.

_ Je pense que tu as autre chose à te soucier que de mon tee-shirt …. Et puis que reproches tu à mon tee-shirt ? C’est le premier cadeau que m’a fait ma femme. Pour ta gouverne moi aussi je ne suis pas fan de la couleur mais comme c’est celle préférée de ma femme sourit Bassirou en mordant son croissant au beurre.

_ Tu peux disposer ! Emit Sir à l’encontre de la jeune femme qui sortit de la pièce en refermant la porte derrière elle.

_ Si tu souris en parlant de ta femme tu devrais aller la retrouver. Bassirou tu n’étais pas obligé de rester me tenir compagnie. Avoua-t-il touché par le geste de son petit frère.

REBELLE Where stories live. Discover now