PARTIE. 45

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_ Écoute Sir  si tu avais voulu du sérieux on serait ensemble à l’heure qu’il est mais comme tu ignorais ce que tu voulais alors tu t’écrases fin de la partie.

Il fronça les sourcils signe de son énervement.

_ La partie sera terminée quand je l'aurais décidé.

_ Alors j'espère que t'aime jouer en solitaire. Tu te rends compte à quel point tu es égocentrique toujours à broyer du noir. Avec les autres pas de souci j’avoue même ça te rend sexy mais pas avec moi. Ça ne marche pas avec moi. Bien vrai que j’aime les hommes autoritaires tel que toi qui savent instaurer le respect et la crainte cependant dès fois j'ai aussi besoin d’un Roméo pas d'un amelette.....

_ Mais Roméo meurt …. Ecarquilla-t-il les yeux en levant les mains.

_ Oui mais sa mort est génial tout comme Roméo j'aimerai savoir  qu’un homme serait prêt à tous les sacrifices pour moi……………………….

_ Que veux-tu que je fasse ? Dis le moi ! Regarde j’ai porté ce boubou juste pour toi te faire plaisir…….

Je rigolai avec la mine qu’il fit. Il avait tendu les bras pour mieux étaler son boubou.

_ Djiby Dramé rek gua may saf nii sa damina bou reuy té hombou. May wakh gua deff thii ay dales nii. Tay dji namouma Djiby Dramé nak. Bo tahawone bountou Sorano niou fokk ni dagua woté nuit du Bazin (Tu ne me donnes que l’image de Djiby Dramé avec ton énorme broderie complexe en plus tu as osé en mettre sur tes babouches. Aujourd’hui Djiby Dramé ne manque pas. Si tu te tenais à la porte de Sorano, les gens penseraient que tu célèbres la nuit du Bazin).

Cette fois dès que le titillement des portes se fit entendre, j’en profitai pour sortir en le laissant seul dans l’ascenseur. Il me poursuivit en me tenant fermement la  main sans se soucier des gens autour de nous.

_ Que veux-tu que je fasse ? Dis le moi pour que tu saches à quel point je t’aime et que je suis sincère…….

_ Tu m’as humilié. Tu m’as brisé comme personne ne l’a jamais fait.  Je croyais que tu m’aimais mais non. J’ai été idiote de croire qu’il pouvait se passer quelque chose entre nous et pourquoi est-ce que j’y croirai maintenant. Je n’aurai jamais dû baisser ma garde pour toi. Je te le concède je ne suis pas une sainte mais je n’ai jamais donné mon cœur auparavant. J’ai toujours su l’enfermer le barricader mais toi tu es parvenu à l’ouvrir mais tu t’es joué de moi en me traitant comme une moins que rien. Jamais, jamais, jamais de ma vie je n’ai reçu un tel affront suprême de me faire rabaisser de la sorte. J’en ai souffert certes mais j’ai su me relever et je ne te permettrai pas ni ne te donnerai l’occasion de m’infliger cette souffrance une seconde fois à nouveau. La vie est trop courte pour s’envenimer le cœur de rancune. Je t’ai pardonné depuis longtemps Sir Hamdel Sy ! Je ne m’encombre pas de sottises. J’ai tourné la page si c’est mon pardon que tu veux alors saches que  tu l’as !

_ Mais je veux t’avoir toi. Je me rattraperai en transformant cette souffrance que je t’ai causée en bonheur. Je te veux Amina et quand je veux quelque chose je fais tout pour l’avoir pour moi tout seul. Je ne partage pas et je ferai tout pour t’avoir. Si j’ai été le seul qui puisse ouvrir ton cœur alors sache que je le ferai une seconde fois car j’en détiens la clé. Et cette fois je te volerai ton cœur une bonne fois pour toute alors tu es prévenue Amina. J’espère que ton soit disant docteur maitrise la défense de l’embuscade car je serais sur son chemin !

Il me laissa planter là pour quitter le bâtiment. Je l’escortai du regard toute fébrile par un trop plein d’émotions. Un sourire béat s’était dessiné sur mon visage sans que je ne puisse l’effacer. De retour au bureau, madame Sané se mit à me regarder bizarrement.

REBELLE Where stories live. Discover now