PARTIE. 11

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Son petit Djibril lui avait littéralement volé sa femme, il suffisait qu'elle l'entende crier pour le quitter et courir voir son bébé. Nassira obéissait à tous les désirs de son fils cadet. Et le couple mère enfant faisait de l'ombre à leur couple. Ce petit bonhomme de 4ans à la manière d'un ouragan bouleversait leur vie à deux. Tout comme ses frères et sœurs il aime Djibril plus que tout au monde leur tout-petit, mais parfois il aimerait bien qu’il s'occupe de ses jouets de son côté, sans maman ou papa pour le câliner, qu'il les laisse respirer un peu en somme ! Il en subissait des caprices avec les triplets et les jumelles mais à bas âge Djibril remportait de loin la palme d'or.

_ Que fais-tu Nassira ?

Elle beugua un moment pour poser son portable.

_ Je voulais juste savoir si tout allait bien pour les enfants....

_ Et qui appelais tu parce qu'ils ne sont pas tous au même endroit ? 

_ Je sais qu'on en a parlé en route mais Djibril est un bébé et tu sais bien qu'il supporte mal que je sois loin de lui. Je me demande si tout va bien pour lui ce qu'il fait s'il pleure toujours ou s'il s'est calmé? 

_ Je jure que si on n’avait pas ligaturé tes trompes je t'aurais fait un autre enfant rien pour que Djibril descende de son trône. ...

_ David !

_ Je vais prendre une douche si tu veux la partager avec moi viens ou sinon prépare toi à m'accueillir car je te ferai oublier Djibril bébé!

Elle tressaillit face au clin d'œil pervers que lui lança son mari…

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_ Ah Zahra bo lékoulwone dé (tu allais mourir si tu ne mangeais pas)

Nafy rigolait comme pas possible. Il y’avait vraiment de quoi. J’étais en train de dévorer notre petit déjeuner comme un goinfre. En début de matinée, c’est les assauts et bourdonnements de mon ventre qui me réveillèrent.

La veille je m’étais couchée le ventre vide à cause de son satané grand frère. Qui était-il pour juger mon habillement ? De quel droit se permettait-il de m’exiger quoi que ce soit ? Et ce bouffon avait osé me dire en face que c’était lui qui nous invitait à manger. Et rien que pour ça je devais m’exécuter comme si je ne mangeais pas chez moi. Moi Amina un homme me donnait des ordres de surcroit lui c’était ne pas me connaitre ou mal me connaitre. Tout ça parce qu’en attendant nos commandes, les serveurs venaient nous .apporter des cocktails offert par certains admirateurs. Le plus fou d’entre eux m’avait carrément fait envoyé une bouteille de champagne accompagné de son numéro de téléphone. Bouteille que j’avais bien évidemment retournée.

_ T’as vu comment ces hommes te regardent tu n’as pas honte de te comporter ainsi ? Tu devrais mieux aller te changer…………..

_ Et comment devrais-je me sentir si ce n’est que fière. Franchement Youssouf quelle femme n’aimerait pas qu’on la complimente. Tu n’es pas mon père ni mon tuteur pour m’exiger quoi que ce soit ou me dire comment me comporter………..

_ Mais je suis celui qui t’a invité à diner alors tu devrais au moins respecter cela ………….

On aura tout entendu. Tandis que le serviteur déposait nos plats sur la table, avec toute ma fierté, je m’étais levée pour lui jeter assez fort au visage tu n’as qu’à tout manger et surtout n’en laisse pas une miette en déposant mon plat garni sur le sien. Je pris mon sac en les plantant médusés avec sa sœur. De passage j’aperçu certains clients sourirent par mon acte.

REBELLE Where stories live. Discover now