REBELLE

TOME II: PARTIE. 37

A Marsat, chez les Fall, Oumou n’avait point fermé l’œil de la nuit. Contrairement aux autres qui dormaient déjà à poings fermés exténués par la longue journée qu’ils venaient de passer, assise sur son tapis de prière, elle implorait son créateur de sortir sa fille vainqueur de cette épreuve……………..

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L’ignorance vaut mieux que l’erreur. Nombreux sont ceux qui croient tout savoir et cependant leur ignorance reste encore très grande !

Par respect des traditions, par engagement religieux ou par conviction certaines femmes choisissent d’attendre leurs nuits de noces pour dévoiler leurs intimités à leurs maris. Si les bonnes surprises sont parfois au rendez-vous, il arrive aussi que cette nuit pas comme les autres se transforme dès fois en véritable cauchemar……

Couchés, profondément endormis, l’un blotti contre l’autre, il était 3h du matin lorsque leur paisible sommeil fut perturbé. Plus le portable posé sur la table de chevet sonnait, plus le docteur grognait sans ouvrir les yeux ni bouger espérant que le bruit s’arrête. Son vœu fut exaucé pendant quelques secondes avant que la sonnerie ne retentisse de nouveau.

_ Qui peut bien appeler à cette heure ? Grommela sa femme les yeux fermés

_ J’espère que ce n’est pas Alpha Diallo !  Bailla son mari en se décalant

A ces mots, son épouse ouvrit péniblement les yeux.

_ Si ça se trouve il s’agit d’une urgence car la personne insiste depuis tout à l’heure. Peut-être que c’est l’hôpital… Insinua-t-elle

Sans répondre, son homme se tourna de l’autre côté pour allumer la lampe de chevet en s’accaparant de son portable par la même occasion.

_ Non mais je rêve ! Ronchonna le gynécologue en voyant le nom qu’affichait l’écran.

_ David ? Tout va bien ? Qui c’est ? Se redressa Nassira un peu inquiète

_ C’est Sir ! Recouche toi je vais prendre l’appel à côté. Fit-il un bisou à cette dernière.

Sous le regard suspicieux de sa femme, dans son boxer moulant Armani gris et ses chaussettes blanches, David enfila son pantalon de jogging. Tout doucement, il fit glisser la porte coulissante du balcon.

_ Non mais tu as vu l’heure Sir ? L’attaqua-t-il directement en décrochant d’un ton désagréable.

_ Et alors qu’est-ce que tu faisais toi pour ne pas décrocher plutôt ? Répliqua son ami sur le même ton.

S’il était encore couché, David se croyait sûrement dans un rêve. Malgré leurs dizaines d’années d’amitié, l’arrogance et l’audace démesurées de son ami ne cessait de le surprendre à chaque fois au fil des ans.

_ Je dormais Sir comme toutes les personnes à cette heure-ci !

_ Eh bien moi je ne dors pas.

David serra son poing gauche pour ne pas exploser de colère et risquer de réveiller sa petite famille.

_ Pourquoi m’as-tu appelé ? Se résolut-il à demander contre son gré

_ Ma femme pleure. Annonça sollenment Hamdel

Le docteur leva les yeux au ciel. Là Sir se foutait vraiment de sa gueule.

_ J’ai passé toute la journée d’hier en ta compagnie. Je suis crevé. Il est 3h du matin. Dans moins de 4h je dois me lever et préparer mes enfants pour aller en colonies de vacances puis vaquer à la clinique sans compter que le soir j’ai une réunion à la société de construction. Et toi tu niques mon sommeil juste pour me dire que ta femme pleure ? Toutes les femmes pleurent bon sang. Manqua de crier David hors de lui