TOME II: PARTIE. 20

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_ Sir je t’en prie tu sais que tu es comme mon enfant attends qu’on s’explique … tenta de le retenir Salamata émotive

_ La capacité de penser sans passer à l’acte est ce qui nous différencie des animaux. Navré tante Salamata mais j’ai bien eu ma dose de mère adoptive ces derniers jours …………………………

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Parfois on se bat pour obtenir quelque chose et on finit par se rendre compte une fois qu’on l’a eu que nos priorités ont changé. Pour certains il est trop tard les limites ont été dépassé et le mal est déjà fait. Parfois encore on finit par obtenir ce qu’on a toujours désiré et puis on se rend compte que ce n’est pas ce dont on avait besoin. La culpabilité peut pousser certaines personnes à corriger leurs erreurs tandis que d’autres se demandent juste s’ils seront capable de supporter la vérité. La seule chose qui soit sûre c’est que tout est possible !!!

Seul, seul il était, seul il se sentait. Seul dans son immense jardin, il avait pour seule compagnie ses gardes de sécurité qui faisaient la ronde aux alentours. Cela faisait trois jours qu’il n’était plus sorti de chez lui. Le calme, la quiétude est la seule chose qu’il souhaitait dans ces moments-ci. Malgré quelques aboiements de ses chiens de garde, il avait certes la quiétude mais pas une paix intérieure. Si extérieurement il restait serein, intérieurement c’était le chao total.

Aujourd’hui pour la première fois étant au Sénégal, il n’était pas parti faire la prière du vendredi à Tivaoune. Il n’avait ni l’envie ni la force pour une croisade avec sa famille particulièrement avec son fils. Si un jour on lui avait dit que ce fils, son enfant unique répéterait ses mêmes erreurs, il n’y aurait jamais cru. Comme avait l’habitude de lui dire sa défunte mère Sadiya Camara : dans la vie on ne récolte que ce que l’on sème ! Et aujourd’hui il était en train de récolter ce qu’il avait semé : sa récolte qui était tout sauf bonne.

En pleine réflexion, il vu une des servantes venir vers lui. Il était 20h alors il se dit qu’elle devait surement l'aviser pour le diner. Il ne prit donc pas le temps de l’attendre pour se lever et regagner l’intérieur. La servante lui courut après pour l’interpeler doucement en fuyant son regard.

_ Monsieur excusez-moi mais votre oncle vous attend au salon !  Annonça cette dernière

_ Mon oncle ! Parodia Yérim extrêmement surpris avant de rejoindre le salon.

Depuis ce fameux mardi dans cette salle de réunion de Sy Holding, il ne l’avait plus revu ni eut de ses nouvelles. Après le départ de Hamdel, le vieillard les avait juste regardé l’air dégouté pour partir sans leurs adresser un mot.

_ Bonsoir mon oncle ! Lui tendu-t-il la main en guise de salutation.

Somptueux dans son boubou trois pièces en bazin vert menthe et son bonnet rouge au pompon noir sur le côté, un chapelet aux perles blanches enroulé à son poignet droit, Sir Khalil Sy s’abstenu de lui serrer la main.

_ Je vois que tu es toujours en vie ! Qu’est ce qui t’empêchait alors de prendre mes appels depuis ce matin ? L’attaqua directement son oncle.

Yérim prit place bien loin de lui en soufflant épuisé. Il n’aurait jamais cru que cette histoire prenne autant d’ampleur et surtout une telle tournure.

_ Ça n’a rien de personnel mon oncle. Comme tu le sais, j’essaye d’oublier toute cette histoire en vous évitant surtout Hamdel. Et il se trouve qu’en dehors des liens du sang qui vous lie à part moi, tu te trouves être le confident de mon fils.

_ Ça veut donc dire que tu ne m’écouteras pas et tu me tourneras le dos aussi ?

_ C’est ce que t’a raconté ton petit fils. J’espère que tu sais que je ne ferai jamais une chose pareille.

REBELLE Όπου ζουν οι ιστορίες. Ανακάλυψε τώρα