PARTIE. 14

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Zahra dans quoi t'embarques-tu ? Je signai les documents que m'amenèrent Bassirou et soufflai un bon coup. Maintenant il fallait que je ravale ma fierté pour aller retrouver monsieur grincheux pour le lui en former. Après avoir toqué à sa porte. Je restai là à inspirer et expirer comme pour reprendre mon souffle que j'avais perdu à cause du stress.

_ Entrez ! Avait-il hurlé derrière la porte.

Hamadi badé (Impoli va) me dis-je en pénétrant son bureau.

Je me rendis compte que je n'avais pas eu le temps de relooker son bureau à ma première venue. Il ne m'en avait pas laissé le temps à vrai dire pour m'agresser. C'était un bureau très vaste, d'où ses diplômes dans des cadres arpentées le mur derrière lui, des portraits en compagnie d'importantes personnalités gisaient sur un autre mur. Cependant je distinguais deux autres portes au sein de son immense bureau. L'un devait surement faire office de toilette mais l'autre je ne trouvai pas.

_ Voilà je serai votre assistante à partir de demain. Parvenu-je à sortir difficilement.

Bouquin à la main, il m'avait juste jeté un simple regard depuis mon entré. Même après lui avoir parlé il ne daigna relever les yeux de ce bouquin à croire que j'étais transparente ou ce que je venais de dire n'était pas important.

_ Mon frère t'a donné ce travail j'ignore pour quel raison. Je lui ai promis de ne pas te virer pas avant 6 mois en tout cas mais cependant je ne lui ai pas promis de ne pas te faire démissionner mademoiselle Amina Zahra Fall. Faites attention à partir de demain tu devras te battre pour garder ta place même si je doute que tu y arrives.

S'il croyait me faire peur c'était raté. Il venait de me défier et je ferai tout pour le relever. J'allai me mettre face à lui pour lui prendre son bouquin des mains et le forcer ainsi à me regarder.

_ Monsieur Sy la vie elle-même est une lutte quotidienne. Et je ne suis pas du genre à m'enfuir.

_ Tu n'es pas la bienvenue ici sache le dès à présent!

_ Je resterai vous prouver le contraire.......................................................

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Ce soir contrairement aux autres soirs, il quitta très tôt le bureau. Il ne pouvait plus y rester car ne parvenant pas à se concentrer. Cette fille venait de gâcher son après midi. Dans le parking de l'entreprise il essaya néanmoins de joindre en vain son père.

La seule personne au monde habilité à l'écouter à savoir tout ce qui a trait avec lui. Cheikh Yérim n'était pas que son père, il signifiait tout pour lui. Il était à la fois le meilleur ami capable d'écouter sans jugement avec de bons conseils, le psychologue qui le canalisait qui lui rappelait les vrais choses et calmer ses névroses et surtout le père protecteur aimant capable, prêt à tout pour son fils depuis tout petit, depuis toujours.

Depuis le divorce, ils étaient si proches, tous les deux, comme connectés. Son père ressentait tout ce qu'il ressent et réciproquement. Depuis ses 2ans il n'avait de relation exclusive qu'avec son père. Avec ce dernier, il a toujours été le roi à la maison, celui qu'on adule, qu'on met sur un piédestal et à qui on pardonne tout. Il était très aimé, nourri, blanchi et vivait dans une bulle de confort aussi douillette qu'étouffante, puisque le reste du monde lui était présenté comme dangereux. Les gens n'étaient pas dignes de confiance, les filles manipulatrices, des chochottes qui disent non quand elles pensent oui. Avec son père il n'avait jamais eu l'impression d'avoir manqué de repères féminine puisqu'il n'en avait guère besoin. Bien-sûre Il n'avait pas souffert de l'absence de sa mère, d'abord parce que son père était un homme très fort, capable d'endosser à peu près tous les rôles. Ce dont il avait souffert et le marquait c'était plutôt l'abandon de sa mère.

REBELLE Where stories live. Discover now