Chapitre 2

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Ain't nobody gonna talk me down
Ain't nobody gotta hold me now
I got a feeling in my bones
In my bones, we'll never touch the ground
I feel it in my bones

Personne ne me dénigrera
Personne ne me retiendra
J'ai une sensation au fond de moi
Au fond de moi, nous ne toucherons jamais le sol
Jamais le sens au fond de moi
In My Bones - Ray Dalton

Personne ne me dénigrera Personne ne me retiendraJ'ai une sensation au fond de moiAu fond de moi, nous ne toucherons jamais le solJamais le sens au fond de moiIn My Bones - Ray Dalton

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— Tu as pensé à réparer le phare de la Ford? demandé-je en criant sur Gavin qui porte toujours ses foutus mocassins aux pieds.

L'envie de les lui écrabouiller est très forte, mais je me retiens. Je ne peux pas me le permettre alors qu'une trentaine de véhicules attendent d'être réparés. L'amener à l'hôpital ne pourrait qu'être malvenu. Plus les semaines passent, plus nous accumulons les demandes. Ce n'est pas pour me déplaire car ça me permet de rentrer un peu plus tard à la maison et éviter mes éternelles colocataires.

Trois jours sont passés depuis notre altercation et je n'ai plus entendu parler de cette histoire de chambre. Malgré tout, je sais qu'elles ne sont pas prêtes à lâcher l'affaire, je m'attends donc à tout venant d'elles. Pour l'instant, je n'ai pas le temps de m'attarder sur leurs caprices, mais comme me l'a dit Neve, elles comptent bien le faire, et j'ai bien peur que ce soit réellement le cas. Je sais qu'un beau jour, je rentrerai chez moi et je verrais que de nouvelles paires d'escarpins traîneront dans l'entrée. Je croise les doigts pour que ce moment n'arrive jamais.

Gavin sort de sous le pick-up et me lance une clé à molette que je rattrape in-extremis du bout des doigts. Malheureusement pour lui, je ne suis pas d'humeur à m'amuser et il doit vite s'en rendre compte car il perd son sourire. Je la lui fourre dans ses mains et me dirige vers le hangar pour voir de moi-même si le travail a été fait ou non.

— Lili! Où tu vas? Le propriétaire est venu la chercher il y a un peu plus de dix minutes.

Je baisse la tête et fait demi-tour pour revenir vers lui. Il faut vraiment que je me calme et me ressaisisse parce que tout ceci n'a aucun sens. Gavin n'est pas ici pour supporter mes sautes d'humeurs et encore moins ma colère soudaine.

— Excuse-moi, je ne sais pas ce qui m'a pris de te crier dessus comme ça...

— Ce n'est rien, me rassure-t-il, on a beaucoup de travail, je comprends que tu sois sur les nerfs. Prends une pause, ou même rentre chez toi, je fermerai ce soir.

— C'est vraiment gentil, mais je suis convaincue que c'est une mauvaise idée.

Et pourtant, j'en pense tout le contraire. Je n'ai qu'une idée en tête : plonger dans mon lit et m'enfoncer dans les couvertures douillettes. Quel genre de patronne serais-je si j'abandonnais mon employé pour partir roupiller? Beaucoup répondraient que la plupart ne se gêneraient pas pour le faire, mais ce n'est pas dans mes valeurs de laisser le travail aux autres. Surtout si c'est le mien.

Just UnforgettableWhere stories live. Discover now