Chapitre 4

1.4K 133 30
                                    

I was a...
Afraid to make a single sound
Afraid I will never find a way out
Afraid I'd never be found

J'avais...
Peur de sortir un simple son
Peur de ne jamais m'en sortir
Peur de ne jamais être trouvée
Guts Over Fear - Eminem/Sia

Peur de sortir un simple sonPeur de ne jamais m'en sortir Peur de ne jamais être trouvéeGuts Over Fear - Eminem/Sia

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

Écrire est ce qui me fait vivre. Au sens propre comme au sens figuré.

Aligner des mots sur une page blanche – que ce soit sur papier ou sur l'ordinateur – m'a toujours attirée. J'aime créer des histoires, c'est un fait. Mais ce que je préfère par-dessus tout, c'est transmettre des émotions à mes personnages. Les faire parler, leur inventer des vies bouleversantes et touchantes me plaît tellement que la plupart d'entre eux sont torturés par un lourd passé.

Cette psychologie me passionne, mais ce n'est pas pour autant que mes livres sont lugubres et macabres. Ils restent des bouquins de romances, remplis d'amour, d'amitié et d'humour. Ils me ressemblent tous. Chacun possède une partie de ma personnalité, de ma vie, de mon passé tout comme de mon futur. J'y parle de mes passions, de mes doutes, de mes peurs, et de mes envies, à travers mes nombreux personnages qui ne sont rien d'autres que des sortes d'allégories ou métaphores de ma propre personne. C'est la seule manière que j'ai trouvé pour extérioriser et pour évacuer ce surplus de choses à dire.

Ma plus grande fierté restera lorsque j'ai enfin pu tenir entre mes mains "Salvami". Mon plus grand succès livresque et celui qui a inconsciemment été inspiré de ma propre vie. Je n'ai mis que six mois à l'écrire. C'était il y a un peu plus d'un an, quand je vivais encore en Sardaigne, dans l'immense villa de mon père.

Pour m'éloigner mentalement le plus possible de ce qui m'entourait, il m'arrivait souvent de m'enfermer dans ma chambre pour noircir les pages blanches de mon ordinateur. C'était la seule chose qui me permettait d'oublier ce que je faisais et ce qui se passait autour de moi quotidiennement. Je vivais l'enfer, et écrire m'aidait à garder les pieds sur terre.

Je jette un coup d'œil à la grande bibliothèque que j'ai installée sur tout un mur de la pièce. Au milieu d'une étagère est fièrement exposé mon bébé, où je peux y lire le titre et mon nom de plume : Sawyer Jude. L'anonymat était la seule condition que j'avais imposée à la maison d'édition. Avec deux prénoms mixtes, les lecteurs sont dans l'incapacité de savoir si je suis une fille ou un garçon. Bien que son thème et son sujet donnent la puce à l'oreille, ils restent tout de même dans le doute, et c'est ce que j'aime. Lorsque je serai prête, je me montrerai aux yeux de tous. Il faut d'abord que ma vie se stabilise et que j'avance dans le deuxième tome, ce qui n'est pas une chose de faite. Pour les deux points.

J'ai toujours aimé écrire, mais je l'ai toujours caché. Surtout à ma mère. Elle avait une certaine aversion pour tout ce qui était lecture inutile. Sa bibliothèque était remplie de romans philosophiques et historiques tous aussi barbants les uns des autres. A vrai dire, je ne les ai jamais lus, mais je reste persuadée qu'il faut être profondément toqué de la tête pour lire ce genre de choses par pur plaisir. Normalement, on ne lit ça que lorsque notre professeur de français de lycée nous l'oblige.

Just UnforgettableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant