Après deux ans à se plier aux ordres de son frère, Lolita s'échappe de sa prison dorée et rejoint la capitale Italienne qui l'a toujours faite rêver. Rome, une ville presque trop romantique pour cette jeune fille de vingt ans qui n'a jamais connu l'...
Even though we're going through it And it makes you feel alone Just know that I would die for you
Même si on dépasse ça Et que ça te fait te sentir seule Sache juste que je mourrais pour toi Die For You - The Weeknd
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Il est trois heures du matin et un cri résonne dans la maison. Lolita.
En deux secondes, je suis dans sa chambre, la crosse de hockey dans mes mains. Le regard qui scrute les moindres détails de la pièce, je recherche les moindres indices qui expliqueraient la détresse de Lita. Les lumières sont allumées et je la retrouve tranquillement allongée dans son lit, son ordinateur posé sur ses genoux.
— Mais qu'est-ce que tu fous? grogné-je en entrant dans la pièce.
Je pénètre dans sa piaule et vérifie tout de même que personne ne s'y est introduit.
— Je viens de terminer d'écrire le livre.
J'ai eu si peur qu'il lui soit arrivé quelque chose que je n'arrive pas à me réjouir de la nouvelle. Je pose la crosse contre son bureau et m'approche d'elle.
— Tu es debout depuis tout à l'heure?
Son sourire s'évanouit. Son lit est plein de carnets où elle note trente-six mille choses pour se rappeler des choses qu'elle raconte au fur et à mesure de l'histoire. C'est le gros bazar.
— Tu n'es pas content?
— Si si, bien sûr que oui, dis-je après m'être ressaisit. C'est incroyable, tu vas pouvoir l'envoyer à Zelda!
— Je suis tellement excitée. Je tenais à le terminer, j'avais encore tellement à écrire. Mais je ne l'envoie pas tout de suite, je veux d'abord me relire pour être sûre de moi.
— Tu as raison, il vaut mieux que tu prennes ton temps.
Je vois bien que mon attitude la déçoit. Elle s'attendait à un peu plus d'enthousiasme mais j'ai eu si peur que mon cœur a du mal à se remettre dans ma cage thoracique.
Reprends-toi, Misha.
Nous nous sommes dit bonne nuit dans le couloir il y a plus de cinq heures. Elle avait besoin d'écrire et pour lui laisser de l'intimité, je suis parti dans mon lit, chose que je n'avais pas faite depuis bien deux semaines. Retrouver mon lit froid ne m'avait pas manqué mais le son des doigts de Lolita sur les touches avaient fini par me bercer. Même si je n'en pouvais plus d'entendre la même chanson passer en boucle, j'avais été heureux de la voir de nouveau s'épanouir sur son manuscrit alors qu'elle ne faisait qu'angoisser sur la fin de ce livre.
— Tu n'es pas content...
Merde.
Je me précipite à ses côtés et lui prends l'ordinateur des mains pour le poser sur son bureau. Je l'embrasse et lui retire ses lunettes qu'elle met quand elle reste trop longtemps sur les écrans. Puis, je glisse dans ses draps et m'allonge à ses côtés. Je veux supprimer la tristesse de son visage parce qu'elle doit être fière de son travail qu'elle vient d'accomplir.
