Partie II - Chapitre 27 : Assemblée Circulaire n°2

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Il est courant d'entendre les joueurs se plaindre de douleurs ressenties au cours du jeu. Ce qui est techniquement faux. Aucune blessure reçue ne touche le corps réel du joueur. Il ne peut donc pas avoir mal. La souffrance prétendument ressentie, dans le jeu, n'est qu'une réaction de défense du corps qui s'attend à souffrir. Les membres touchés envoient alors un stimuli au cerveau qui l'interprète comme de la douleur.

Guide de L'Alter-Ego : Règles et stratégies

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Lorsque la vue de Kilya se stabilisa, elle ne se trouvait plus dans les Collines Ventées mais dans une salle aux délimitations incertaines. Le faible éclairage créait une atmosphère grisâtre peu rassurante que la jeune fille reconnut aussitôt. Il s'agissait de la salle des Assemblées Circulaires.

— Enfin, je commençais à me demander si tu daignerais ouvrir les yeux.

La jeune fille tourna la tête et aperçu Arnaud, accroupit à ses côtés.

— Tu as failli y passer dis donc. Tu as eu de la chance que l'Assemblée n'ait pas démarré plus tard, ajouta-t-il dans un sourire. Je ne pensais pas possible de s'évanouir. Tu ne dois vraiment pas être habituée aux jeux en réalité virtuelle.

Kilya s'assit et s'écarta vivement.

— Je viens de te sauver la vie. C'est comme ça que tu me remercies ? En t'écartant ? Alors que j'ai utilisé des billes de régénération rien que pour toi ?

L'adolescente se releva. La situation lui échappait totalement. Le reste des Assassins ne semblait pas prêter attention à eux et la soudaine gentillesse d'Arnaud la surprenait.

— Arrêtes de paniquer tu veux ? Je ne te veux aucun mal. Mais je comprends ta réaction, après l'élimination de ton petit-copain, ça doit être dur.

Kilya se figea à la remarque du garçon. Arnaud n'avait pas perdu son sourire, mais ses yeux guettaient le moindre signe de réaction de la part de son interlocutrice.

— Tu ne savais pas ? Il a été éliminé juste avant le début de l'Assemblée. Comme il voyageait avec toi, j'aurais apprécié que tu me dises ce qu'il s'est passé et pourquoi j'ai dû te sauver.

— Je... Il...

Les mots lui échappaient. Elle ne parvenait pas à formuler la moindre réponse cohérente. Les dernières images qu'elle avait vu de Léo lui revenaient lentement et s'inscrivaient au fer rouge dans sa mémoire.

— Je... On a...

Ses mains tremblaient comme jamais auparavant. Elle serra les poings et se concentra pour reprendre le contrôle de son corps et de ses émotions. Elle ne devait pas les laisser prendre le dessus sinon Arnaud comprendrait.

— On... On a été attaqué.

— Par qui ?

— Le groupe de Benoit.

Elle souffla longuement pour se calmer avant de reprendre. Elle devait faire attention à ses paroles.

— L'autre jour, j'ai attaqué les PQR et éliminé Pauline et Raylë. Malheureusement, Quentin m'a échappé et a vraisemblablement raconté ça aux autres Altérés. Dès que Benoit et sa clique nous ont vu, ils nous ont attaqué. Nous les avons combattus mais à deux contre quatre, nous n'avions aucune chance. L'un d'eux m'a finalement touché avec son épée.

— Son épée ? Intéressant.

Le sourire d'Arnaud disparut et ses yeux prirent une teinte plus sombre.

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