2 | Chapitre 18

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Mardi 25 juin 2019

Nice, 00h02

PDV de Julia

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PDV de Julia

Les yeux rivés sur mon écran, mon corps était incapable de faire le moindre mouvement. Mon sang s'était gelé, ma tête commençait à chauffer. Il m'était impossible d'envisager de lui parler maintenant, c'était beaucoup trop tôt. Les visages livides de mes amis me faisaient comprendre qu'ils le pensaient aussi. J'avais déjà laissé passer 2 appels mais un 3eme reprenait. Qu'est ce que je suis censée faire ?

Pierre me fait un petit mouvement de tête pour m'inciter à répondre, mais je ne suis pas sûre d'en être capable. Ma main tremblante attrape mon téléphone avant de quitter la table. Mes jambes sont tellement fébriles que j'ai l'impression qu'elles ne supportent plus le poids de mon corps, ou le poids de ma culpabilité. Mon coeur bat à une puissance phénoménale, j'ai l'impression de l'entendre dans mes oreilles. C'est avec une force colossale que j'arrive à enfin appuyer sur le bouton vert et à poser l'écran contre ma joue humide.

Moi: Allô ? Ma voix tremble

George: Ah Julia ! Ça fait 3 fois que je t'appelle

Moi: Oui désolé, j'avais pas vu

George: Ça me fait plaisir de t'entendre, je ne réponds rien, comment tu vas ?

Moi: Ça va

George: J'ai réglé les derniers problèmes Julia, je suis là pour toi, je ris un peu jaune. Qu'est ce qu'il y a ?

Moi: Mais parce que tu crois que tu peux me planter pour ton ex et revenir comme une fleur après quelques jours ?

George: Mais Julia

Moi: Tais toi. Crois pas que tu vas pas me récupérer en claquant des doigts. Je suis pas ton sac à main George, en décidant de te mettre en couple avec moi c'était pour qu'on affronte les choses ensemble, pas que tu me jettes dès la première occasion pour rejoindre ton ex

George: Je suis désolé Julia, je te promets que je vais tout te raconter

Moi: Mais j'en ai rien à foutre honnêtement

George: Tu arrives quand en Autriche ?

Moi: Mercredi soir

George: Je viens te chercher à l'aéroport, je ne réponds rien. Tu me diras juste à quelle heure tu arrives et je serai là, je laisse un petit blanc. T'es sure que ça va ?

Moi: Oui ça va oui

George: T'es louche, bref, je vais pas te déranger plus que ça. Mais sache que j'ai fais que de penser à toi, je te laisserai pas je te le promets

La peur au ventre ~ Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant