Je vis avec la peur à chaque instant de ma vie, je n'ai jamais un moment de répits
Je suis l'héritière de la famille la plus riche de Monaco, les Pastor.
Mais derrière les diamants et les liasses de billets, se cache une réalité bien plus sombre.
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PDV de Pierre
Julia et moi étions arrivés à Monaco il y a quelques heures. Le voyage avait été terriblement long et silencieux. L'incident d'hier l'avait beaucoup préoccupée. Elle se sent terriblement coupable de ce qu'il s'est passé entre Charles et moi. Et même si je savais que ce n'était rien de grave à l'échelle de notre amitié depuis tout petit, elle n'arrive pas à se le pardonner.
Notre retour à Monaco lui a quand même fait énormément de bien, de retrouver sa famille, de retrouver un peu de sécurité. Puisqu'elle savait qu'à partir de ce soir, elle allait encore avoir à affronter la réalité, ce dont nous parlons depuis plus d'1 an et demi.
Le jour où Julia a appris son isolement, j'ai cru que j'allais la perdre réellement. Elle a fait une crise d'une telle ampleur que je n'avais jamais vu avant. Elle a mis beaucoup de temps à accepter ce qu'il se passait, mais elle a jamais accepté ce que cela impliquait, notamment ce qu'elle était obligé de laisser derrière elle.
Mais en fait, ça avait commencé à être dur pour elle depuis bien avant ce jour là. Elle avait commencé à subir des tonnes d'insultes, encouragé inconsciemment par le comportement de Charles. Elle me brisait le coeur.
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1 an et 5 mois... Mardi 5 novembre 2019
Julia: Non non non, elle ferme brusquement les rideaux de son salon, ça recommence putain
Intrigué par l'attitude de mon amie, j'entre ouvre les tissus pour apercevoir une orde de journalistes juste à l'entrée de la maison. Un long soupire s'échappe de mes lèvres, c'est devenu tellement habituel maintenant que ça ne me surprend même plus.
Julia est partie dans une autre pièce, très certainement pour aller fermer les autres rideaux comme à son habitude. Pendant ce temps, je sors mon téléphone pour envoyer un message à Charles pour le prévenir de notre retard.
Julia: J'en ai marre putain
Ses coudes frappent le marbre du plan de travail de sa cuisine alors qu'elle enfouie sa tête dans ses mains tremblantes. Ses muscles sont tétanisés. Je me rapproche d'elle pour la prendre dans mes bras et tenter de l'apaiser, mais elle est tellement angoissée dans ce genre de situations que c'est impossible.
Katerina: Qu'est ce qui se passe, elle entreouvre les rideaux. Putain c'est pas possible, ils vont jamais s'arrêter
Katerina se rapproche de nous et se joint à notre câlin. Elle chuchote des paroles rassurantes à l'oreille de Julia qui essaye de reprendre sa respiration. Je me détache des 2 femmes pour tenter de trouver les cachets que je la vois souvent prendre quand elle angoisse. Je les trouve quelques minutes plus tard et elle les avale directement.
