3 | Chapitre 26

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Mardi 25 mai 2021

Monaco, 7h15

PDV de Charles

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PDV de Charles

La pièce était froide. Les bruits étaient sourds. L'odeur était rude. Mon cœur était compressé. Cet environnement n'avait rien de rassurant, alors même si elle était là, une partie de moi avait toujours peur que son lit passe le pas de la porte sans jamais revenir.

Mes yeux se baladaient sur son visage, celui que j'avais tant contemplé. On dit souvent qu'on ne se rend compte de ce qu'on a que lorsqu'on le perd, pourtant je savais ô combien tu étais parfaite. Mon cœur me parle. Ma raison me restreint.Pourtant, rien ne peut lutter contre mon âme qui se démène à l'intérieur.

Julia est l'amour de ma vie, je le sais. C'est un amour passionnel, au-delà de toutes les frontières, au-delà de toute rationalité. Il dépasse les limites du réalisme. Il danse entre la passion et la sécurité alors que nos cœurs brûlent l'un pour l'autre.Mais on finit très rarement avec celui-ci, je finirai avec la femme de ma vie.

Julia : Je vais bien

Ces quelques mots déposés sur le bout de ses lèvres caressent mon cœur. Le timbre de sa voix fait réagir ma peau alors que d'un seul pas en avant, l'odeur de ce parfum sucré se faufile dans mes narines. Ces quelques mots très anodins sont en fait le reflet de ce que j'avais besoin d'entendre. Et elle le savait, je le sentais, elle le voyait.

Sa tête a basculé contre l'oreiller, affaibli par la fatigue. Son corps est emmitouflé dans des draps blancs, fades, sans aucune saveur. Pourtant, la douceur de cette femme que j'ai tant aimé ravive la pièce. La douceur de ses cheveux, la finesse de ses traits, l'étincelle dans ses pupilles, la délicatesse de ses gestes, avaient le don d'envoûter la pièce.

Après quelques secondes, le regard de Pierre se pose sur moi. Et toujours dans ce silencieux atmosphère, il se détache de sa meilleure amie et m'invite à prendre sa place. Mon cœur hésite quelques secondes, mais il bat tellement fort qu'il est impossible de le raisonner.

Je m'assois au bord du lit. Ses yeux bleus ne quittent pas les miens. Mais très ironiquement, c'est elle qui glisse sa main dans la mienne, comme pour me rassurer que ce cauchemar est finit. Ma gorge se serre, mon ventre se noue, mais son pouce qui caresse le dos de ma main fait valser mon cœur. Elle va bien. Je ne vais pas la perdre. Elle va bien.

Mon souffle s'est régularisé, alors que sur son visage, même marqué par l'épuisement, un léger sourire se dessine sur ses joues. Ses yeux brillants sont posés sur moi, les paupières entre-ouvertes, elle lutte contre la fatigue pour continuer de capter mon regard.

Mon coeur se soulage dans ma poitrine, comme si le stress était, a vu d'œil, en train de s'échapper de ma cage thoracique. Ma main se glisse instinctivement le long de son visage, j'ai besoin de sentir son contact, de sentir sa peau sous la mienne, de ressentir sa chaleur. Mon corps était toujours traumatisé du froid glaciale qu'elle émanait cette nuit-là. Cette sensation que son corps n'était plus.

La peur au ventre ~ Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant