Je vis avec la peur à chaque instant de ma vie, je n'ai jamais un moment de répits
Je suis l'héritière de la famille la plus riche de Monaco, les Pastor.
Mais derrière les diamants et les liasses de billets, se cache une réalité bien plus sombre.
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PDV omniscient
La chaleur de la salle était étouffante, comme si elle n'avait pas été aéré depuis des jours, pourtant les baies vitrées étaient grandes ouvertes sur l'air frais d'Angleterre. Cet air, censé redonner un second souffle à la pièce, n'avait pourtant aucun effet sur les 2 amis au bord du bar. Julia n'avait pas redressé la tête, paniquée de pouvoir encore une fois croiser le regard de celui qui lui fait perdre tous ses moyens. Alors que lui, il n'attendait que de replonger ses pupilles dans ces yeux qu'il idolâtrait tant.
La voix presque suppliante de la monégasque demandant à Charles de rester avait serré le coeur du jeune homme dans sa poitrine. Son coeur s'était emballé rien qu'à l'idée qu'elle puisse vouloir qu'il reste avec elle. Pourtant, il sentait qu'elle avait peur. Elle était complètement paniquée et il savait très bien pourquoi elle ne l'avait pas regardé. Il avait envie de la prendre dans ses bras, de lui dire que tout irait bien, mais qu'est ce qu'il pouvait faire d'autre à part attendre qu'elle se sente prête ? Rien.
Charles: Dit moi juste si tu vas bien
La jolie brune releva enfin la tête et le regard de ces 2 amis se croisèrent. Leurs pupilles s'étaient arrondies, comme si la pièce s'était assombrie. L'inquiétude du brun disparaissait dès l'instant où il croisa le regard pétillant de Julia. Il le sentait, elle allait bien, elle était perdue, mais elle allait bien et c'était tout ce qui l'importait. À mesure où les yeux bleus de la monégasque se baladaient sur le visage de Charles, elle sentait qu'elle perdait le contrôle de la situation, comme à chaque fois qu'elle était avec lui. C'était le seul moment, la seule personne avec qui cela arrivait.
Avec toute la force du monde, Julia détacha son regard de Charles, inquiète que quelqu'un puisse les voir se dévorer des yeux. Elle qui n'avait jamais exposé sa vie privée, se retrouvait à devoir faire un choix entre son copain, avec qui elle avait officialisé publiquement, et son meilleur ami, avec qui elle avait été accusé d'être la cause de la rupture avec Giada. C'était certainement la chose qui la dérangeait le plus, ne pas avoir de vie privée.
Moi: Viens
Elle finissait d'une traite son verre sous le regard protecteur du pilote Ferrari puis elle se dirigea à l'extérieur, sur la terrasse, là où personne n'allait. Elle voulait discuter avec lui, elle avait toujours adoré être avec lui, elle voulait juste être tranquille. Il la suivait sans rien dire, conscient qu'elle serait plus à l'aise à un autre endroit. Il voulait juste qu'elle soit bien. L'air était frais, mais bizarrement pas assez pour rafraichir les 2 corps des monégasques. Elle marchait jusqu'à arriver à un renfoncement, où personne ne pouvait les voir, puis elle posa son dos contre le mur. Charles se contenta de poser le sien sur le mur en face, à une trentaine de centimètres.
Il ne voulait pas parler le premier, il ne voulait pas la brusquer. Elle avait envie de lui crier tout ce qu'elle avait cogité pendant des jours, de lui crier comment elle se sentait, mais elle avait terriblement peur. Ses mains avaient recommencé à trembler, sa respiration à s'accélérer. Cette vision déchirait le coeur du monégasque, comme à chaque fois qu'il la voyait dans cet état. Pourquoi le monde s'acharnait sur elle comme ça ? Elle qui était tout ce qui était de plus parfait pour lui.
