4 | Chapitre 16

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Vendredi 3 novembre 2021

Mexico, 14h40

PDV de Charles

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PDV de Charles

Si il y a bien une chose qui est caractéristique du circuit de Mexico, à part les centaines de drapeaux à l'effigie de Checo, c'est bien la chaleur. L'asphalte frôle les 50 degrés, et ça tout le week-end, pour chacune des séances. Pourtant, quand en face de moi, je croise le regard sérieux de mon physio, je ne suis plus sûre que ce soit la chaleur qui me donne des sueurs.

Moi : Qu'est-ce qui se passe ? Je comprends à son visage fermé que c'est vraiment sérieux.

Andrea : Il y est entrain d'avoir un mouvement de foule dans les paddocks, mon sang ne fait qu'un tour, je comprends très rapidement ce qu'il s'apprête à me dire. Juste à la sortie des terrasses Ferrari, je viens d'envoyer la sécurité. Ça serait autour de Julia et ton fils, il y a Joris avec eux

J'arrache mon casque de ma tête, le balance au fond des stands et me sépare le plus rapidement possible de mes gants. Mon rythme cardiaque s'est accéléré, ma respiration est plus lourde. Je ne peux m'empêcher de penser à autre chose que ce qui est en train de se passer de l'autre côté de ce mur.

Les agents de sécurité arrivent en courant vers moi, ce qui m'agace déjà, sachant qu'ils devraient être là-bas. Je traverse les stands en courant suivie de Andrea et des agents. Mais je ne tarde pas à percevoir l'énorme rat de marée humain à quelques mètres de là.

Mes muscles sont congestionnés et je sens un mélange de peur et de colère créé quelque chose de mauvais à l'intérieur de mes tripes. Les agents de sécurité bousculent les nombreux journalistes sur notre chemin alors que je tente tant bien que mal de garder le silence.

Je finis par entendre la voix de Joris, qui semble hurler sur les journalistes, même si je n'arrive pas trop encore à entendre ce qu'il dit. J'ai l'impression que mon cœur va exploser dans ma poitrine. Je déteste ça. Je sais que Julia doit être paniquée et que Jules doit être terrorisé. Et je me déteste à ce moment-là pour ne pas avoir été là.

Charles : Écartez-vous y a rien à voir

Ma voix attire l'attention des derniers journalistes qui semblent se trouver au cœur de l'action. Ces derniers se retournent pour braquer leurs caméras sur moi, et les agents de sécurité ont le réflexe de directement les bousculer pour les éloigner. En quelques minutes ou peut-être secondes, la foule commence à se dissiper grâce aux nombreux agents de sécurité de toutes les écuries qui se sont regroupés pour nous venir en aide.

La foule s'éparpille, mais mes yeux sont bien trop occupés à chercher la source de mon angoisse. À cet instant, la seule chose que je veux, c'est croiser ce regard azur qui est devenu le plus important dans ma vie. Mais je ne le vois pas.

Par contre, je finis par apercevoir celui de Joris. Je perds tout mon sang-froid et bouscule toutes les personnes devant moi, sans attendre que les agents de sécurité s'en occupent. Mon regard s'assombrit, mes muscles sont au bord de la crampe et mes nerfs à vifs. Ma colère ne fait que redoubler lorsque je perçois les pleurs paniqués de mon fils.

La peur au ventre ~ Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant