Je vis avec la peur à chaque instant de ma vie, je n'ai jamais un moment de répits
Je suis l'héritière de la famille la plus riche de Monaco, les Pastor.
Mais derrière les diamants et les liasses de billets, se cache une réalité bien plus sombre.
...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.
PDV de Charles
La pièce était sombre, bien plus qu'elle ne l'était il y a quelques minutes. Cette pièce était étouffante, comme si tout l'air nécessaire à ma survie avait été enfermé dans les poumons de cette brune allongée sur le canapé. Mes yeux ne lâchaient pas son visage, ma main ne quittait pas la sienne, mes doigts ne quittaient pas son pouls. Pourtant, j'avais l'impression que son âme n'était plus capable de communiquer avec la mienne.
Ces quelques minutes fut les plus longues de toute ma vie. Les secondes semblaient être des minutes, les minutes des heures, alors que chacune d'entre elle étaient comptées. Le temps s'arrêtait à mesure où les battements du cœur du Julia ralentissaient, pourtant les miens ne faisaient qu'accélérer, comme si ils essayaient de compenser les siens. C'est toujours quand on a le plus besoin de temps qu'il nous tourne le dos.
Je ne percevais plus aucun bruit, pourtant dans cette salle à plus de 100dB, la seule chose que j'entendais était sa respiration dans mon oreille. La peur me rongeait, elle me bouffait de l'intérieur, à tel point que j'en avais la nausée. J'avais vraiment peur jusqu'à déchirer mes tripes. Mon coeur était compressé contre ma cage thoracique comme si il était le reflet de mon âme qui hurlait pour que la sienne me réponde.
J'étais incapable de décoller mon regard, peut être que si je le faisais, elle lâcherait. Mais sa respiration ralentissait déjà. Mes muscles étaient tendus, mon corps suait mais pourtant, l'impuissance était si grande. Je me sentais petit, bien trop petit face à l'immense douleur de la voir souffrir. Des frissons glissaient le long de ma peau alors que son souffle fébrile se faufilait sur la paume de ma main.
Lando: Elle répond ou pas ? Il me secoue l'épaule alors qu'il est au téléphone avec les pompiers
Moi: Non, je vais l'emmener dehors
Lando: Elle a vomit ?
Moi: Je crois pas
Lando: Elle respire ?
Moi: Putain mais dit leur juste de se bouger le cul !
Je me relevais rapidement avant de glisser un bras sous ses genoux et l'autre en dessous de ses épaules. Mais mon coeur se brisa lorsque je m'aperçu que sa tête se balançait dans le vide, alors qu'elle n'était pas capable de réagir. Son corps ne lui répondait plus. Ses bras ballants le long de son corps faisaient accélérer mon rythme cardiaque. Je me faufilais le plus rapidement possible entre l'amas de gens avant de me diriger directement à l'extérieur.
L'air frais de mai me donna un second souffle, même si mes poumons étaient toujours compressés dans ma poitrine. Les personnes présentes à l'extérieur comprirent rapidement la situation et déposèrent leurs vestes au sol pour que je puisse la déposer dessus. Son visage était tellement livide, si pale, ça me faisait froid dans le dos.
