3 | Chapitre 13

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Lundi 19 avril 2021

Monaco, 22h25

PDV de Charles

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PDV de Charles

Pierre: Je suis désolé que tu l'aies pris comme ça. Mais j'allais pas la laisser seule, certainement pas avec tout ce qui lui arrivait

Je laisse un long silence dans le salon. Charlotte et Julia sont parties il y a plusieurs minutes maintenant, mais aucun de nous deux n'avaient encore parlé. Il faut dire que la dernière fois qu'on l'a fait ça ne s'est pas très bien passé.

J'avoue, j'ai du mal à accepter que Pierre ait été là pour elle tout le long, que moi je ne l'étais pas, et qu'en plus de ça, il n'a rien dit. J'aurai aimé savoir au moins qu'elle allait bien. Mais je les déteste encore plus. Je décide de ne pas lui répondre, je me contente de boire une gorgée d'eau après mettre renfoncé dans mon siège.

Pierre: Si il lui était arrivé quelque chose de grave je te l'aurai dis, un rire jaune s'échappe de ma gorge

Moi: De grave ? Parce que se faire enfermer pour pas se faire butter comme le reste de sa famille c'est pas assez grave ?

Pierre: Si mais, je le coupe

Moi: Pourquoi toi t'as eu le droit ? Pourquoi t'étais là si elle n'avait pas le droit de voir du monde extérieur ?

Pierre: J'ai juste été là au mauvais moment, ou au bon je sais pas. Je veux pas t'expliquer ça, c'est à elle de le faire

Moi: Je suis désolé pour hier, j'étais pas frais, j'aurai jamais dû réagir comme ça, il me fait un petit sourire.

Pierre: T'en fais pas, je t'ai déjà vu dans un pire état

Un léger rire s'échappe de mes lèvres en comprenant à quel moment il fait allusion. À ce moment là, si j'avais su que Julia reviendrait 1 an et demi plus tard, en me donnant des raisons si improbables, je n'y aurai jamais cru.

••

1 an et 4 mois auparavant...
Samedi 28 décembre 2019

Monaco, 21h00

Qu'est ce que tu m'as fais Julia ? J'ai tellement mal. J'ai l'impression de pouvoir sentir mon coeur brûler, mais il ne parvient même pas à se consumer. La douleur est vive, si vive que je peux presque la voir. C'est comme si elle était tellement forte qu'elle dépassait la limite des émotions, que j'étais capable de voir les flammes sortir de mon coeur.

Le liquide brun dans mon verre n'a aucun effet sur ma douleur. J'avais l'espoir de l'apaiser, de l'anesthésier en y ajoutant une dose d'alcool, mais le whisky n'a fait que raviver le feu. Mon sang brûle, ma tête chauffe. Je remplis un énième verre, qui en quelques secondes, est déjà vide, je veux juste oublier.

La peur au ventre ~ Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant